Lorsqu’on se met dans la position du consommateur, on peut toujours vouloir que les prix baissent tandis que le producteur souhaite les voir à la hausse. Les deux étant indissociables, on se poserait la question de savoir comment trouver un point d’équilibre qui satisfait l’un sans porter préjudice à l’autre.

Posons l’hypothèse suivante : si les prix des denrées et services baissent de façon générale et continue, qui aura la motivation de produire ? Alors dans le schéma économique classique, il y a essentiellement deux acteurs : le consommateur et le producteur. Les deux sont à la fois interdépendants et confondus. C’est le besoin du premier qui détermine l’existence du second. Tous les deux ont envie de bien vivre.

Mais pour davantage simplifier l’explication, disons que le consommateur veut tout gagner mais sur la base de ce que son revenu lui permet d’obtenir. Tandis le producteur veut grandir à travers la valorisation de sa production sur le marché.

Pour cela alors il faut trouver un “deal” tacite pour bien faire coexister les deux de façon à ce qu’ils soient tous satisfaits. Pour y arriver, au lieu de prôner une baisse des prix des produits et services, il faut plutôt lutter pour une amélioration du pouvoir d’achat; c’est-à-dire la capacité financière des consommateurs. Cela se passe par la création des emplois et la revalorisation des salaires.

• Qui doit faire ce travail de base ?

Il est de la responsabilité des pouvoirs publics, c’est-à-dire le gouvernement, de rendre l’économie plus attractive. C’est ce qui encourage les investissements qui génèrent des emplois et éventuellement des revenus.

• Comment cela se traduit concrètement ?

Imaginons un garage mécanique automobile qui investit dans les équipements modernes et la formation du personnel. Évidemment cela a un coût pour l’entreprise. Mais ses prestations devenant plus rapides et efficaces, il élargit sa clientèle. Ce qui suppose qu’en améliorant la qualité du service, sa productivité augmente proportionnellement à la satisfaction de ses clients dont l’augmentation du nombre lui permet de gagner plus sans forcément augmenter ses tarifs.

En conséquence, les conditions de vie de ses travailleurs se trouvent nettement améliorées à travers le réajustement des salaires qui est fonction du rendement marginal de chaque employé. Du coup, cela génère un impact positif sur l’environnement économique global car chaque nouvel emploi créé ou un salaire augmenté, devient un potentiel fiscal pour l’État et un besoin de consommation pour d’autres producteurs de biens ou de services (achat de nourriture, payement des factures, scolarité des enfants, soins de santé, etc).

Aliou BAH
#MoDeL