Ce mardi 17 décembre 2019, le commissariat central de police de Kankan a présenté à la presse deux présumés voleurs d’objets divers dans les locaux du commissariat sis au quartier Missira. Ils ont été arrêtés en faveur d’une descente musclée et enchainée d’une perquisition au quartier Bordo, dans la petite matinée du vendredi 13 décembre dernier dans la commune urbaine de Kankan. Devant un parterre de journalistes, les mis en cause ont reconnu être des propriétaires des objets saisis, et ont nié être des voleurs.
Parmi ces objets saisis dans le cadre de cette perquisition on note : quatre (4) motos ; quatre (4) écrans plats ; un (1) congélateur; deux (2) ventilateurs; des chaises; un (1) lit; deux (2) stabilisateurs; deux (2) survolteurs; un (1) haut-parleur; une vingtaine de téléphones; deux (2) ordinateurs; une (1) batterie; trois (3) couteaux, un (1) fusil de fabrication locale; quelques habits et des gris-gris.
Selon Abdoulaye Sanoh, commissaire central de la police de Kankan, c’est suite à un renseignement qu’une enquête a été ouverte pour traquer ces deux présumés voleurs : « Ces gens que vous voyez devant vous, c’est suite à un renseignement reçu, après avoir informé le procureur, le commissariat central a procédé à une descente, le vendredi 13 décembre 2019, dans le quartier Bordo à 6h du matin. Nous avons procédé à l’interpellation de deux individus. Il s’agit de Michel Doulamou, 29 ans se disant frigoriste et Moïse Loua se disant agent technique de santé (ATS). Sur le champ, on a procédé à une perquisition aucours de laquelle nous avons saisi ces divers objets. Ces deux éléments résident ensemble à Bordo dans la même cour. Il y a longtemps qu’ils opèrent ensemble. On n’a été informé il y a longtemps, mais on ne savait pas comment les prendre. Quand on a eu les infos, sur ordre du procureur, on les a interpellés.»
Selon M. Sanoh, au cours de leur audition, les deux compagnons d’infortune ont reconnu être des voleurs, mais devant la presse, Moïse Loua présenté comme le cerveau du gang a nié les faits : « Un beau matin, nous étions à la maison, les policiers sont venus taper à ma porte. Ils m’ont demandé, où se trouvait mon ami. Ils sont partis saisir trois motos dans sa chambre. Ils sont revenus chez moi pour saisir ma moto personnelle et mon écran. Moi je ne sais rien dans cette histoire de vol. Dans mes déclarations, personne ne vous dira que j’ai reconnu voir volé et vendu quoi que ce soit. Le fusil et les couteaux m’appartiennent quand même.»
Cette saisie que vient de réaliser la police de Kankan est une aubaine pour plusieurs citoyens qui ont préalablement déposé des déclarations de vol. C’est le cas d’Abdoulaye Diakité, qui a retrouvé la moto de sa belle-fille parmi les pièces à conviction : « Une nuit, des inconnus sont venus voler la moto de ma belle-fille. Ce que je veux, c’est de savoir comment ils ont volé cette moto, s’ils ont un complice chez moi par exemple. Ensuite je veux qu’on me rende ma moto.»
A retenir que depuis la suspension des opérations de patrouille à Kankan, déclenchée par les autorités locales, la ville a encore replongé dans l’insécurité.
Mamadi KABA depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com