Le 10 août marque la Journée africaine de l’enregistrement des faits d’état civil. La Guinée à l’instar des autres pays africains a célébré ce mardi 10 août 2021 la journée africaine de l’état civil conformément aux orientations du conseil exécutif de l’Union africaine.
À cette occasion lecourierdeconakry.com a tendu son micro à Aliou Souaré, chef service adjoint de l’état civil de la mairie de Ratoma pour parler de ces documents civils si importants dans la vie d’un individu.
Selon M. Aliou Souaré, l’état-civil est un ensemble de document juridico-administratif qui permet de repérer quelques points saillants d’un individu, à savoir les naissances, les mariages et les décès.
Grâce aux dispositifs favorisés par l’État et ses différents partenaires au développement, chaque année, le nombre d’enregistrements des actes l’état-civil ne fait qu’augmenter en Guinée particulièrement dans la commune de Ratoma.
« Depuis janvier 2021, jusqu’à à nos jours la commune de Ratoma a enregistré plus de 7 000 naissances. Donc je peux dire que dans la commune de Ratoma il y a eu de l’amélioration en matière d’enregistrement des naissances. Les citoyens ont pris conscience. Si avant le nombre d’enregistrements des naissances variait entre 3 000 et 5 000 par an, maintenant nous enregistrons près de 12 000 naissances par an. C’est pourquoi la commune de Ratoma est la 1ère en Guinée en matière d’enregistrement de naissance. Mais cela n’est pas fortuit. Cela est dû à des mesures pratiques que nous avons mené sur le terrain où nous avons déployé des agents au niveau des structures sanitaires, nous avons mené des campagnes de sensibilisation dans les différentes familles mais en créant aussi des centres secondaires d’état-civil qui sont au nombre de cinq dans la commune de Ratoma. Et j’en suis sûr, d’ici la fin de l’année 2021, le nombre va dépasser celui de l’année dernière qui était de 11 300 vers la fin de l’année », a-t-il précisé avant de parler de l’importance d’un acte d’état-civil pour un individu : « Le passeport d’un être humain c’est son extrait de naissance. C’est ce qui donne droit à une personne d’accéder à l’école, d’intégrer le monde du travail ainsi de suite. Donc, sans ce document, la personne ne peut avoir accès à aucun service. »
Monsieur Souaré invite ainsi les citoyens à enregistrer les naissances : « Malgré les efforts du gouvernement et ses partenaires, le défi reste encore à relever. Car il y a des citoyens qui sont prêts à faire tout le jour du baptême mais ils ne sont pas prêts à payer 10 000 francs pour faire l’acte de naissance de leur enfant. Alors qu’ils ne font plus ça par ignorance mais plutôt par négligence. Donc j’invite les uns et autres de passer à la mairie dès après le baptême afin d’enregistrer l’acte de naissance de leur enfant. »
Il faut préciser que pour avoir un extrait d’acte de naissance il faut se rendre à la mairie notamment au bureau de l’état-civil; le déclarant doit être muni d’un acte de déclaration de naissance délivré par une sage-femme avant 2 mois à compter du jour de la naissance de l’enfant. Passé ce délai, la personne est obligée de passer par un tribunal pour que celui-ci lui délivre un jugement supplétif avant d’aller vers la mairie pour la transcription.
Il faut rappeler que c’est la quatrième Conférence des ministres africains en charge de l’état civil tenue en décembre 2017 à Nouakchott, en Mauritanie, qui a déclaré le 10 août comme étant la Journée africaine de l’état civil et des statistiques de l’état civil et a conseillé aux États membres d’observer cette journée pour réaffirmer leur engagement à mettre en place des systèmes d’enregistrement efficaces.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourierdeconakry.com
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