L’audience qui était prévue ce lundi 13 décembre à la cour d’appel de Conakry pour statuer la demande de mise en liberté de Ousmane Gnelloye Diallo n’a pas eu lieu. Les raisons invoquées par la partie civile dont Maître Pépé Antoine Lamah avocat de Dame Kadiatou Biro sont entre autres liées à un problème d’impartialité du premier président de la Cour d’Appel de Conakry Seydou Keïta, à organiser un procès juste et équitable. C’est suite à ces réserves que Kadiatou Biro Diallo a décidé d’introduire une procédure de récusation devant le premier président de la Cour Suprême de Guinée.

Me Pépé Antoine Lamah, avocat de la partie civile, rappelle que lors de la dernière audience toutes les parties étaient présentes à la Cour d’Appel de Conakry pour discuter de la demande de remise en liberté soumise par la défense de la prévenue. Mais après réflexion et constat, Madame Kadiatou Biro Diallo a estimé que cette procédure, l’allure qu’elle prend, ne donne pas les garanties suffisantes pour la tenue d’un procès équitable.

« La partie civile ayant douté sur l’impartialité de Monsieur Seydou Keïta, premier président de la Cour d’Appel de Conakry, a décidé d’introduire une procédure de récusation contre sa personne devant le premier président de la Cour Suprême de Guinée. Dans la même demande, madame Biro Diallo a sollicité un sursis à continuation des débats avant l’examen de sa demande de récusation. Le premier président, sous le fondement des dispositions des articles 742 suivant du code de procédure pénal, a non seulement transmis la demande de récusation à l’intéressé, mais il a aussi pris une ordonnance de sursis à continuation des débats. » A t-il indiqué avant de préciser que « C’est pourquoi aujourd’hui, le dossier n’a pas été débattu. Nous aurons donc les regards tournés vers le premier président de la Cour Suprême de Guinée qui, aura la responsabilité d’apprécier en toute souveraineté la demande de récusation portée par Madame Kadiatou Biro Diallo. »

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Du côté la défense, Maître Almamy Samory Traoré avocat de Ousmane Gnelloye, considère cela comme une fuite en avant. Selon l’avocat, la procédure qui est en cours, c’est une procédure de mise en liberté.

« Alors sur la question que le juge qui doit juger le dossier ne convient pas à la partie civile. En tout état de cause, c’est de bonne guerre et nous attendons de voir à quelle chambre le dossier a été confié et bien entendu le juge qui va gérer le dossier ne nous convient pas non plus… » a-t-il souligné.

Ibrahima Foulamory Bah

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