Dans sa volonté d’œuvrer pour rétablir la justice, le procureur général près de la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, exige à ce que les acteurs du droit respectent le code pénal.
Après avoir interpellé les officiers de police judiciaire et les huissiers de justice sur la violation des procédures de perquisition, le procureur général s’adresse aux citoyens qui sont victimes des abus.
Dans une récente sortie médiatique, Charles Wright a demandé aux victimes qui ont subi de préjudice d’éviter la violence, mais de s’adresser directement au procureur général.
« Lorsque vous voyez un huissier de justice sur le terrain, sachez qu’il est là, dans le cadre de l’exécution d’une décision de justice, qui est rendue au nom du peuple de Guinée pas au nom du magistrat qui l’a rendue. Arrêtez de jeter des pierres, arrêtez de vous opposer avec eux. Si vous estimez que la décision que l’huissier est en train d’exécuter n’a pas acquis l’autorité de la chose jugée, mettez-vous en rapport avec le procureur général pour remonter les informations. Tout de suite, il demandera à l’huissier de venir à son bureau pour voir la légalité de ses actions. Comme ça, à partir de là tout le monde sera à l’abri », affirme Charles Wright.
Plus loin, il alerte les huissiers de justice en disant : « Parce qu’il faut éviter qu’on exécute une décision qui n’a pas acquis l’autorité de la chose jugée et que ça porte des préjudices et finalement, on dit qu’on ne savait pas. Désormais aucune réquisition de justice ne sera signée, si le dossier ne dénote pas que la décision rendue est exécutoire. C’est clair. »
Il faut rappeler que depuis plusieurs décennies en Guinée, des familles sont régulièrement expulsées de leur maison souvent à tort.
De l’autre côté, les citoyens sont convoqués dans les gendarmeries sans le respect des procédures légales du code pénal du pays. Alors, la question est de savoir si le bouillant Charles Wright, malgré sa détermination pourra-t-il mettre fin aux violations des droits de l’homme ? Attendons de voir.
Ibrahima Bah