Dans un communiqué lu ce vendredi 31 mai 2019, sur les ondes des différentes radios de la place, les autorités préfectorales de Kankan, instruites par les ministères de la Santé, de l’Administration du territoire et de la décentralisation, ont annoncé la mise en opération dans la préfecture, d’une brigade spéciale de répression contre la vente illicite des médicaments ou tout autre produit de santé et l’exercice illégal de la profession pharmacienne. Rencontré dans la matinée de ce samedi 1er juin 2019, dans sa suite résidentielle, le préfet de Kankan, Aziz Diop, nous a donné plus d’explications.
Cette brigade spéciale de répression « MEDICRIME », version Kankan, est composée, selon le préfet Aziz Diop, d’une équipe mixte d’agents des services de sécurité. Au total ce sont 20 agents issus de la police et de la gendarmerie territoriale qui tenteront dans les jours à venir en 2 phases, d’épurer le marché des produits et services sanitaires à Kankan.
« Medicrime est composé à Kankan par les hommes de la gendarmerie territoriale, et ceux de la police. La police assure le commandement de Medicrime. Et pour éviter les abus, on a désigné 10 agents des services de police plus 10 autres agents des services de la gendarmerie territoriale. Ce sont ces agents, uniquement, qui seront chargés des opérations. Ils vont combattre et arrêter toute personne, tout individu qui vend des faux médicaments. Ils vont saisir tous les médicaments qui circulent dans la zone de Kankan sans autorisation de l’Etat à travers ces institutions. Nous allons agir en deux (2) phases. La première phase : c’est la sensibilisation. On a donné le temps nécessaire, du 05 au 20 juin, c’est la phase de la sensibilisation. A partir du 21, la brigade va sortir pour la répression. C’est ce qui est arrêté », a expliqué Aziz Diop.
Et puis, pour satisfaire les inquiétudes persistantes des uns et des autres face au risque imminent de bavure que cette opération implique, il prévient : « Tout autre agent qui s’infiltrerait, pour aller tomber sur les gens, les violenter ou les escroquer, sera arrêté et traduit devant la justice ».
Le commandement de ces agents de répression sera assuré par le préfet lui-même : « C’est le préfet ! C’est le préfet lui-même qui est le commandant en chef à Kankan ici. Commandant en chef de la brigade spéciale de répression de medicrime c’est le préfet, et c’est également moi qui ai signé la décision de création de cette brigade medicrime à Kankan ».
A préciser qu’une conférence de presse à l’honneur de cette nouvelle brigade est prévue ce lundi 3 juin dans les locaux de la préfecture.
Mamadi KABA depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.Com