Depuis le début du mouvement anticonstitutionnel, les défenseurs de la constitution n’ont jamais manifesté dans la ville de M’Bemba Alpha Kabinet Kaba. Ce lundi, le maire de la commune urbaine de Kankan, Mory Kolofon Diakité, cité par les membres du FNDC comme l’un de ceux qui empêchent les manifestations de l’opposition s’est défendu. Il dit qu’il n’a donné aucun ordre pour violenter un citoyen de sa juridiction.
D’abord, en avril 2019, les membres du FNDC de Kankan avaient tenté de manifester. A l’époque, ils avaient subi des violences provenant de certains militants se réclamant du RPG Arc-en-ciel. Et le 6 janvier dernier, quelques commerçants de la ville ont été agressés par une bande de jeunes proche du syndicat des transporteurs. A la suite de toutes ces violences, la coordination nationale du FNDC a publié une liste noire dans laquelle figure les noms du préfet de Kankan Aziz Diop, de Taliby Dabo, de Mamby Camara et du maire de la commune urbaine de Kankan.
Rencontré ce lundi, Mory Kolofon Diakité dit qu’il n’a autorisé aucune violence contre un citoyen de sa commune : « Je n’ai jamais ordonné la violence. Je me suis d’ailleurs interposé. Quand même les témoins oculaires sont là. Je suis le maire de Kankan. Donc, toute la population est égale et identique pour moi. La preuve en est que, quand il y a eu échauffourées la fois dernière dans la ville, vous avez constaté que moi-même, sans garde de corps, sans être accompagné de qui que ce soit, je suis venu m’interposer entre les personnes pour ne pas qu’il y ait à Kankan, bain de sang. Mon devoir le plus absolu c’est de protéger toute la population de Kankan. Je suis le président du conseil de sécurité de ville. La raison d’être maire c’est la sécurité de la population, c’est la sécurité de leurs biens, mais aussi leur bien-être, chercher du bien-être et le mettre à leur disposition.»
En fin, le front national est prêt à engager une poursuite contre les personnes citées dans la liste noire à la Cour pénale internationale. Le maire de Kankan révèle qu’il ne se sent pas menacé et qu’il est prêt à répondre partout.
Oumar Condé depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com