Comme affirmé dans nos précédentes dépêches, le processus de révision des listes électorales engagé sur l’ensemble du territoire national, suit son cours sans grand ambage, dans les 162 CAERLE que compte la circonscription électorale de Kankan. Même si jusqu’ici, le processus peine à attirer du monde, notre rédaction s’est intéressée toutefois à la question très sensible des personnes handicapées.
Comme tout bon citoyen, les personnes vivant avec un handicape en âge de voter, ont le droit d’aller aux urnes. Même si on ne les retrouve presque pas, Bakary Keita président au niveau de la CAERLE 1553 a expliqué le traitement qu’ils réservent aux personnes vulnérables depuis le début des opérations: « Le commencement, plusieurs citoyens handicapés viennent s’enrôler. Nous avant tout, nous leur donnons la priorité ainsi qu’aux veilles personnes, des malades, des femmes enceintes, etc. Hier il y avait une femme souffrante qui s’est fait identifier ici avec deux femmes aussi en état de famille. Je me suis chargé spécifiquement de leurs situations et je les ai accompagnées jusqu’au niveau de l’opérateur de saisie qui les a fait passer devant la machine pour les enrôler ».
Pour le cas spécifique des personnes atteintes de l’albinisme, il précise qu’«aucune instruction ou consigne particulière ne leur a été transmise. Mais compte tenu de la lourdeur de la température qu’ils supportent mal, ils ont accepté de les ajouter au nombre des personnes à prioriser ».
a l’idée de le faire, avec la forte chaleur on ne peut pas aussi abstenez les personnes atteintes de l’albinisme et quant-ils viennent on leurs donne l’occasion de passer devant la machine après avoir de les identifier dans notre CAERLE même s’il y a mille personne on leurs priorisent » A-t-il ajouté.
Rencontré pour des fins de recoupement, Kèmo Guilavogui, coordinateur de l’antenne régionale FEGUIPA (Fédération Guinéenne des personnes handicapées) et président de l’ONG Kaïraba des personnes vivant avec handicapes a reconnu que « quand ses pairs et lui se présentent au niveau des lieux de recensement, il y a une certaine faveur à notre égard. »
Poursuivant, il témoignera que lors de son recensement, lui-même a été épargné de la file indienne qui se forme traditionnellement devant les CAERLE.
Néanmoins, il n’a pas manqué de dénoncer l’absence de dispositifs pour le cas spécifique des non-voyants: « La seule difficulté que nous voyons c’est au niveau des mal voyants. Ils sont aussi des citoyens et ils font partie aussi des handicapés. Mais on ne rencontre pas de braille dans les différents CAERLE ici. Pourtant cela est prévu pour les scrutins électoraux ».
Enfin, contactée pour répondre de ce manquement, Mme Konaté M’Ballou Kaba, présidente de la CEPI de Kankan, n’a pas accepté de s’exprimer. Car il semblerait que la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI, n’a pas prévu de réels dispositifs pour l’enrôlement des personnes handicapées.
Mamadi Kaba, depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com