Malgré les risques liés à la conduite des engins roulants en Guinée, dans la commune urbaine de Kankan, certains conducteurs d’engins roulants ignorent totalement les lois qui réglementent la circulation routière. C’est le cas des conducteurs de taxi moto, qui  font souvent des surcharges de 3 à 4 personnes sur la moto, cela sur l’œil impuissant des policiers et syndicats des motos-taxis.

Fodé Bamba, conducteur de taxi-moto dans la commune urbaine de Kankan, explique les raisons d’un tel comportement : « Les surcharges de 3 personnes sur la moto, ce n’est pas bon, mais on le fait pour doubler notre argent, parce que quand tu prends 2 personnes sur la moto pour les envoyer quelques parts, cela est plus avantageux que si c’était une seule personne, et ça permet de gagner vite en recette. C’est pourquoi on aime le faire, et quand tu trouves 2 personnes tu te sens heureux parce que c’est une chance pour nous».

Mory Mara, est aussi conducteur de taxi-moto. Il reconnaît que c’est dangereux de violer le sens interdit, mais il le fait quand même : « Le respect des sens interdits est important pour nous, c’est pour  éviter des cas d’accidents, pour dire vrai, nous les conducteurs de taxis-motos on ne peut pas tout respecter. Moi personnellement, je viole le sens interdit quand il n’y a pas de policier, pour aller rapidement là où je dois aller, et même s’il y a des policiers des fois je vais vers eux à vive allure, pour les empêcher de m’arrêter, parce que certains trajets sont longs. La plupart des conducteurs de taxis-motos font ça, c’est devenu une habitude pour nous pour être rapides. Mais c’est quand même dangereux.»

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Sala Daffé, syndicat  d’un bureau motos-taxis que nous avons rencontré dans son bureau, parle des mesures qui avaient été prises :  « Depuis le début de l’année, on n’avait décidé avec les autorités à la base, que tout conducteur de taxi-moto pris en violation flagrante des codes de la route sera sanctionné à la hauteur des faits, et on a fait des communiqués dans les différentes radios pour tenir informés tous les conducteurs de taxi moto de la commune sur les surcharges et sens interdits. Mais malgré tout ça, ils continuent à faire des surcharges et plein de pratique aussi, souvent quand on prend certains d’entre eux, on récupère leurs motos, ils passent quelques jours sans travailler et en venant prendre la moto ils viennent avec une somme de 50 à 100.000 GNF ».

Il faut rappeler que l’incivisme des conducteurs de taxi-moto dans la commune urbaine de Kankan a pris une proportion inquiétante, jusqu’au niveau où même d’autres se disputent avec les policiers dans la circulation.

Kokoly Joseph Kolié, Correspondant à Kankan

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