Les rues et les caniveaux de N’Zérékoré sont envahis à longueur de journée par des sachets plastiques. La gestion de ces plastiques constitue un véritable problème non-seulement pour les autorités mais aussi la population comme l’a constaté surplace Lecourrierdeconakry.com à travers sa rédaction locale.

Avec la prolifération des unités de fabrique d’eau minérale, les sachets d’eau sont devenus les principales causes d’insalubrité à N’Zérékoré. Les consommateurs après en avoir fait usage, jettent les sachets partout.

Interrogés, certains citoyens expliquent ce comportement par l’absence de poubelle de poubelles publiques.

«  Il n’y a pas de poubelle, c’est pourquoi quand on boit, on jette le sachet » se défend un jeune qui venait de boire de l’eau et jeter le sachet.

«  Même moi je jette mes sachets n’importe où parce qu’il n’y a de poubelle. Le gouvernorat doit créer des poubelles dans les carrefours » soutient un autre.

Les sachets plastiques constituent un véritable danger pour l’environnement, selon le chef section environnement de N’Zérekoré.

« On appelle les sachets là, des poches. Ce sont des polluants organiques. Ça peut quitter ici jusqu’à à Beyla dans l’eau. Si on ne cherche pas un moyen de recycler ce sachet, ça va être difficile de gérer. Il faut que tout le monde s’y implique » indique Antoine Kourouma, chef section Environnement de N’Zérekoré.

Aujourd’hui, il y a une quinzaine d’unité de fabrique d’eau minérale à N’Zérékoré dont la plus part fabrique des sachets non biodégradables. Les patrons de ces unités se disent conscients des dangers que ces sachets représentent pour l’environnement et se disent prêts à accompagner toute initiative visant à gérer ces déchets.

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«  Pour le moment, on n’a pas pris de disposition encore mais cela nous concerne beaucoup. Nous voulons participer à l’assainissement de la ville. Dans ce sens, nous sommes prêts à accompagner toutes les ONG qui voudront nous aider à gérer ces déchets. Car nous sommes conscients que ces sachets dégradent l’environnement » soutient Ibrihima Kolon Baldé, responsable de la société Nafa.

Pour Pé Mamady Bamy, président de la délégation spéciale, une sensibilisation de la population s’impose.

« D’abord nous, nous avons mis des poubelles au rond-point. Il y a des ONG qui nous aident à installer des poubelles. Une fois la nuit, toutes ces poubelles disparaissent. Ces vraiment catastrophique, mais est ce qu’on ira jusqu’à dans les familles pour prendre des ordures? Je dis non » déclarent Pé Mamady Bamy.

Comme alternative à cette prolifération de déchets plastiques,  des citoyens font au recours au  feu pour faire disparaitre les sachets. Une option qui n’est pas aussi sans conséquence sur l’atmosphère.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré

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