Après avoir observé une période de pause, le syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) a récemment repris ses activités sur le terrain. Dans sa démarche de sauvegarder l’intérêt des hommes de médias qui traversent une période pénible avec la junte militaire à travers le musèlement de la presse, le SPPG a annoncé une manifestation pacifique ce jeudi 18 décembre dans le grand Conakry. L’objectif de cette marche dénommé »Déferlement humain sur Conakry », vise à libérer les médias et les réseaux sociaux.
Pour rappel, le mois de novembre 2023, plusieurs radios privées sont brouillées et des chaines de télévisions sont retirées des bouquets canalplus et startimes. L’accès à l’internet est également restreint par l’Etat guinéen qui évoque des raisons de sécurité nationale. A cause de ces restrictions, plusieurs guinéens sont actuellement au chômage technique.
Pour cette manifestation qui se déroulera sur les grands carrefours de la capitale, le SPPG sollicite la participation massive des citoyens. Selon le secrétaire générale du syndicat, Sékou Jammal Pendessa, la population doit réclamer son droit à l’information et à la liberté d’expression. C’est pourquoi pour réussir dans la mobilisation, le SPPG s’est associée avec plusieurs organisations de la société civile guinéenne. Il s’agit entre autre de la CNTG, la FESABAG, le FNDC, le collectif pour le rétablissement de l’internet en Guinée, le réseau guinéen des organisations de défense des droits de l’homme.
Toute de même, il faut signaler l’absence notable des associations professionnelles de médias qui sont dirigées par des patrons de presse.
D’après les organisateurs qui sont déterminés, le slogan de cette manifestation est : » Luttons pour sortir ensemble de cette prison à ciel ouvert comme l’avaient fait nos devanciers pour sortir du joug colonial. »
Par ailleurs, il faut noter que la junte militaire dirigée par Colonel Mamadi Doumbouya a interdit les manifestations en Guinée. Lors de la dernière marche des hommes de médias, une dizaine de journalistes avaient brutalisés avant d’être arrêtés par les forces de l’ordre.
Ibrahima Bah