Au marché central de Labé le constat est alarmant, tout est cher. Du piment au riz jusqu’aux huiles de consommation, les prix sont exorbitants et les citoyens ne cachent leurs peines. Tout le monde se plaint.
« je suis venue acheter des condiments, du choux, des pommes de terre et autres mais j’ai trouvé que les prix sont extrêmement chers. Tout a doublé ! Oh mon Dieu ! Je me demande comment les gens vont faire pour finir ce mois parce qu’on sait que les dépenses vont doubler pendant cette période. D’ailleurs je me demande pourquoi les prix sont si chers? » S’interroge dame Sow Fatoumata Binta.
En l’espace de deux mois les prix des aliments de première nécessité ont connu une hausse vertigineuse explique Mamadou Alpha commerçant.
« Il y a deux mois le sac de sucre de 50 kg était vendu à 270 000 gnf. Le riz blanc se vendait à 185 000 voir 200 000 gnf, à l’heure actuelle le sac de 50 kg coûte 210 000 voire même 215 000 gnf. Le kg de pomme de terre qui coûtait 5000 se négocie en ce moment à 8000 gnf. Les prix sont au plus haut niveau. Je suis un père de famille et c’est vraiment déplorable » fustige Mamadou Alpha.
Cette conjoncture n’est pas seulement liée au mois de ramadan. Elle est ressentie dans le pays depuis plusieurs mois. En tout cas depuis que le taux de change de la monnaie étrangère tel que le CFA.
Selon Ismaël Diallo que nous avons rencontré à l’entrée d’une banque, le CFA est passé de 68 000 à 75 000 gnf pour les 5000 cfa. Et ceci explique la flambée des prix sur le marché.
Ces dernières années à la veille de chaque mois de ramadan, on avait coutume à Labé de voir le prix du kilo de viande dégraissé de 2000gnf. Mais ce n’est pas le cas pour le ramadan 2016. Le kilo de viande est vendu à 30.000 gnf.
Du côté des marchands de poisson et de poulet, il y a un peu d’espoir. Une petite réduction est prévue ce mois de ramadan pour les grossistes. Ce qui aura sans doute une répercussion sur le consommateur.
« Comme chaque année, cette fois ci aussi on compte diminuer quelques billets sur le prix habituel du poisson et du poulet importé. Comme çà chacun pourra s’approvisionner à sa guise et selon ses moyens. Par exemple pour ce qui est du poulet c’est l’année dernière qu’on a diminué le prix, le kg était vendu à 22 000 et 18 000gnf et on l’a ramené à 15 000gnf » affirme Ousmane Bah.
Fatoumata Bah