Quelques semaines après les périodes de récolte qui avaient coïncidé avec le développement de la chaîne de contamination à la Covid-19 à l’intérieur du pays, la pomme de terre qui se négociait entre 4 000 et 4 500 gnf voire parfois à 3 000 gnf le kilogramme, est vendue de nos jours de 10 000 à 12 000 gnf le kilogramme.
C’est un constat réalisé au niveau des marchés de la commune urbaine de Labé par votre quotidien électronique lecourrierdeconakry.com. C’est une hausse de plus de 100 % qui vient d’être enregistrée sur le prix de ce produit très prisé par les populations.
« C’est juste incroyable. C’est seulement en Guinée qu’on peut constater une telle situation. En l’espace de 3 mois, un même produit enregistrée une augmentation de près de 200 %. C’est juste incroyable. Il serait temps que l’État joue son rôle en réglementant le marché, parce que trop c’est trop », dénonce Mariama Barry, ménagère rencontrée aux abords du marché central de Labé.
A ce jour, la demande est nettement supérieure à l’offre. «Contrairement aux mois précédents, la pomme de terre commence à se faire très rare maintenant. Vers les mois de mai et juin on vendait à n’importe quel prix car l’offre était nettement supérieure à la demande. Donc tout ce qu’on nous proposait, on l’acceptait. Maintenant les choses ont changé. Ainsi, il y a même une rareté du produit qui se développe du jour au lendemain », explique Mariama Bella Diallo.
De son côté, Madani Baldé, producteur de pomme de terre prévient: « On a tellement bradé la pomme de terre qu’on est pratiquement en rupture. Et les pertes enregistrées en cette période de crise sanitaire ont découragé beaucoup de producteurs qui envisagent de faire autre chose. Sinon, à pareil moment tu trouves toujours des producteurs qui sont à la phase de récolte et cela équilibre directement le marché. Sauf que c’est le contraire qui se dessine là. »
Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com