La ville de Lola a été mouvementée durant toute la journée du jeudi 19 octobre 2017. Des élèves armés de bâtons, de machettes et de gourdins qui vengeaient la bastonnade d’un des leurs, ont fait leur loi durant toute la journée a constaté surplace lecourrierdeconakry.

Selon des informations recueillies sur place, tout a commencé mercredi, quand un enseignant du nom de Mamady Sangaré a refusé de recevoir une élève du nom de Luopou Gbanhara. Arrivée en retard après la récréation de 10 heures, l’élève a été refoulé par son maitre. Mais l’élève en cause n’aurait pas obéit aux ordres de son maitre.

C’est  ainsi qu’un autre élève de la classe du nom d’Ibrahima Camara aurait profité pour administrer des coups de pieds à la fille.  Le chef de classe Gona Blaise Soumoré qui a aussi un lien de parenté avec cette fille tente alors d’intervenir. Il  sera lui aussi bastonné et transporté à l’hôpital préfectoral.

«Moi, j’étais en train de dire à ma sœur de sortir et que j’allais lui passer mon cahier après pour recopier la leçon quand mes amis se sont jetés sur ma sœur (NDLR : Luopou Gbanhara). Lorsque j’ai tenté d’intervenir, ils m’ont frappé aussi avec des bâtons », nous a expliqués Gona Blaise Soumoré, le chef de classe de la 7e A1 depuis son lit de malade à l’hôpital préfectoral. Selon lui, il a eu la vie sauve grâce aux lycéens qui étaient de passage.

Quelques heures après son admission à l’hôpital, une folle rumeur sur sa mort se repend sur la ville. Et le jeudi matin, ses amis ont décidé de le venger en semant la terreur dans la ville. Malgré qu’ils se soient rendus à l’hôpital pour rencontrer la victime qui était en vie, sous l’autorisation des autorités, ces jeunes élèves pour la plupart armés de bâtons, gourdins et machettes s’attaqueront à de paisibles citoyens. On les attribue également le pillage de boutiques et magasins.

Jusqu’à 14heures, ils régnaient en maitre absolu dans la ville. C’est à partir de ce moment que les forces de maintien d’ordre ont été déployées sur le terrain pour disperser les manifestants. Selon le préfet, ce retard est dû à l’insuffisance des agents de sécurité dans la préfecture.

«Nous n’avons pas suffisamment d’agents. Et lorsque nous avons appelé à N’zérékoré, on nous a dit qu’il n’y a personne, que tous les agents sont à Beyla.» s’est justifié Sâa Yola Tolno préfet de Lola.

En attendant que la vie revienne à la normal, les responsables de l’école ont décidé de suspendre les cours.

Mamady 2 Camara,  correspondant à N’zérékoré