Pour lutter efficacement contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) en partenariat avec l’ONUSIDA a organisé tout récemment un atelier régional à Dakar, capitale sénégalaise. C’est dans ce cadre que le point focal de l’ONG REMAPSEN a organisé ce mercredi 22 mars 2023, un atelier de restitution à l’hôtel de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. L’atelier a connu la présence du directeur pays ONUSIDA-Guinée, des représentants des ONG de lutte contre le VIH/SIDA et des journalistes.
Les statistiques de l’ONUSIDA-Guinée sont sur la ligne rouge en Guinée. De nos jours, environ 120 mille personnes ont le virus dans le corps et seulement 63% savent qu’ils ont le virus. Près de 22 mille personnes sont recherchées par l’ONUSIDA qui sont dans la nature. Suivant les mêmes statistiques, 1,68% de la population guinéenne sont infectées du VIH/SIDA. Mais ce qui cause beaucoup plus de souci pour l’ONUSIDA-Guinée, c’est du fait qu’il y’a eu un relâchement sur la diffusion des informations concernant le VIH/SIDA.
« L’information n’existe plus. Les gens ne sont pas informés. Aujourd’hui, les gens ne savent pas encore qu’il y a encore les quatre grabataires du SIDA en Guinée. Donc l’information ne circule pas. Vous avez un grand rôle à jouer. À cause du relâchement, à cause de la rareté, le rôle ne se joue plus. Il faut que vous développiez dans cette rareté de ressources, commencer de reprendre le rôle que vous avez joué dans le temps pour emmener les ARV du nord au sud. La lutte contre le VIH/SIDA passe par la sensibilisation. Qui est mieux placé que le journaliste pour jouer ce rôle ? On ne peu pas vous laissez de côté. » interpelle le directeur pays ONUSIDA-Guinée Dr Job Sagbohan les journalistes sur le sujet.
Le premier responsable du point focal de REMAPSEN en Guinée, Moussa Ibn Conté a lors de sa restitution aux journalistes déploré que les médias en parlent peu du VIH/SIDA. Il a invité à cette occasion les hommes de médias à s’intéresser désormais aux questions liées au VIH/SIDA.
Des recommandations que la présidente des personnes infectées et affectées par le VIH-SIDA en Guinée, Ramatoulaye Souaré note avec satisfaction. Pour elle, les journalistes sont mieux placés, mieux écoutés et influencent mieux la population. C’est pourquoi elle recommande dorénavant qu’ « Il y ait des émissions spéciales qui ne parlent seulement que des questions liées à la lutte contre le VIH/SIDA.»
La formation est d’une importance capitale dans le sens où elle a permis aux participants de s’informer davantage sur les composantes qui concourent à la lutte contre le VIH/SIDA. Abdoulaye Bouka Barry, l’un des participants se dit engager désormais à jouer pleinement son rôle en tant que journaliste dans la lutte contre le VIH/SIDA.
« Aujourd’hui, rares sont ces médias qui consacrent actuellement beaucoup plus de temps à parler de cette maladie. Raison pour laquelle les responsables des médias doivent fournir d’efforts pour créer des émissions qui ne parleront uniquement que du VIH/SIDA et tant d’autres maladies. Il faudrait aussi que les organisateurs accompagnent les médias qui vont s’intéresser à ces sujets liés à la lutte contre le VIH/SIDA »
Ibrahima Foulamory Bah