Les jeunes de Macenta sont dans la rue ce lundi, 16 juillet 2018 pour dit-on rappeler au chef de l’Etat ses promesses de campagne de 2010 a constaté surplace Lecourrierdeconakry.com
Depuis 7 heures, ces jeunes dictent leur loi dans la ville de Macenta. Ils se sont donnés rendez-vous tôt le matin au quartier Bamala sur la route de N’Zérékoré où ils ont installé des barricades pour empêcher les véhicules de rentrer et ou de sortir. Vêtus de t-shirts et munis de pancartes, ils veulent à travers cette marche, rappeler au chef de l’Etat des promesses de campagnes de 2010 qu’il a prises en faveur de leur ville.
« Depuis l’arrivée du professeur Alpha Condé, cette ville n’a rien bénéficié de son gouvernement. Pourtant lors de sa campagne, il nous a promis beaucoup de choses. Si vous vous souvenez, Macenta est l’une des préfectures qui ont massivement voté en faveur du RPG . A l’occasion du 5ème anniversaire de l’indépendance qu’a abrité la région de forestière, il sont venus démolir notre stade, ça n’a pas été reconstruit. Nos voiries ne sont pas bitumées. Ensuite les usines de thé et de quinine que le chef de l’Etat avait promis de réhabiliter n’ont pas vu le jour » a expliqué Mohamed Lamine Sanoh, porte-parole du conseil des jeunes de Macenta.
Poursuivant, il précise que cette marche est une marche pacifique. « On ne va pas s’attaquer à un édifice quelconque. Si le gouvernement ne réalise pas ce qu’on lui demande, on va se désolidariser de lui » ajoute-t-il.
Depuis dimanche, des rumeurs soutiennent que le préfet aurait fait venir des gendarmes de Gueckédou pour empêcher cette marche. Face à cette éventualité, ces jeunes ne comptent pas plier.
« Notre marche n’est pas politique! Ce n’est contre personne. Mais quiconque tentera de nous en empêcher va partir. On n’apprend que le préfet a fait venir des gendarmes mais cela ne nous effraie pas. S’il tente, il va partir avec ses gendarmes » a ajouté Junior, secrétaire général du conseil des jeunes.
Au moment nous mettions en ligne cette dépêche, toutes les rentrées principales de la ville étaient barricadées. Des magasins et boutiques de la ville également fermés.
Mamady 2 Camara, Correspondant à N’Zérékoré