Depuis leur prise du pouvoir le 5 septembre 2021, le CNRD a libéré plusieurs dizaines de détenus politiques. Dans un décret publié le 4 octobre, le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya a gracié de nombreux détenus dans plusieurs prisons du pays. Me Salifou Béavogui a salué cette décision et a demandé au colonel Doumbouya de faire libérer le commandant Alpha Oumar Boffa Diallo (AOB), Jean Guilavogui, condamnés à perpétuité dans l’affaire de l’attaque du domicile privé d’Alpha Condé dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011. A ceux-là, il ajoute le colonel Mamadou Alpha Barry, condamné par le tribunal militaire pour « vol aggravé ».
« Il faut remercier le Bon Dieu, le Tout-Puissant Allah, ainsi que les nouvelles autorités de notre pays à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya qui, dès après le 5 septembre 2021, a décidé de remettre en liberté certains détenus qui croupissaient dans les prisons de notre pays surtout les détenus politiques. Donc c’est le troisième du genre de libérations. Aujourd’hui, certains de nos clients ont été libérés, par le décret de Monsieur le président de la République qui étaient poursuivis pour plusieurs infractions. Donc Dieu merci ces détenus sont libres et ils vont regagner leurs domiciles et une fois de plus nous remercions les autorités qui ont accepté de remettre leur peine d’une part. D’autre part, aujourd’hui nos concitoyens réclament vivement la libération du commandant AOB et de monsieur Jean Guilavogui. A chaque libération nous recevons beaucoup d’appels, des messages nous demandant pourquoi le Commandant AOB n’est pas libéré, pourquoi Jean Guilavogui n’est pas libéré, pourquoi le colonel Mamadou Alpha n’est pas libéré. La réponse est simple. Chaque chose a son temps. Le moment n’est pas arrivé encore sinon nous pensons, ce n’est pas exclu qu’eux aussi un jour puissent bénéficier de la libération. Donc je profite de ce moment précieux pour une fois de plus implorer la grâce de Dieu pour demander pardon aux nouvelles autorités partout où libération coince ou recoince que les uns et les autres acceptent le pardon. Tout ce qu’ils ont eu à faire du mal, qu’on accepte de les pardonner et qu’on les libère parce que la liberté n’a pas de prix, la santé n’a pas de prix, la vie n’a pas de prix. Lorsque vous perdez une de ces trois vertus, votre existence est sérieusement compromise sur terre. Je viens de les rencontrer individuellement, le commandant AOB traîne toujours des éclats de balle depuis 12 ans. Il a une démarche très difficile, très malade. Je crains même pour sa santé. Donc partout où ça coince, partout où il y a un blocage, nous demandons, nous sommes des demandeurs de justice, nous demandons pardon pour que le commandant AOB soit libéré, Jean Guilavogui et le colonel Mamadou Alpha Barry. Ce sont des libérations qui sont vraiment attendues par nos concitoyens, sincèrement. Le moral est au top. N’oubliez pas qu’ils sont là depuis des années, les deux premiers ont déjà passé 12 ans, le second est à un an 8 mois condamné à 4 ans. Ce n’est plus le moment de polémiquer ou de rentrer dans le juridisme ou dans le judiciaire. C’est le moment de la clémence, c’est le moment la bienfaisance. Nous demandons vraiment le pardon pour que ces trois-là que nous tenons à cœur que nos concitoyens tiennent à cœur puissent recouvrir leur liberté. »
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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