Au Mali, le Premier ministre a annoncé l’application du chronogramme tel que proposé à la Cédéao il y a quelques semaines, à savoir 24 mois. Annonce faite devant les membres du Conseil national de la transition, l’organe législatif, qui avait convoqué cette session pour écouter Choguel Maïga sur la conduite des affaires publiques.

Les échanges ont duré près de cinq heures. Les membres du CNT défilent un à un pour lister leurs inquiétudes. Éducation, santé, sécurité, coût de la vie : les interrogations sont multiples. Mais une question revient en boucle, celle de la durée de la transition. « Monsieur le Premier ministre, le chronogramme… Est-ce que vous avez un chronogramme, étant entendu que celui que vous avez annoncé dans le PAG [plan d’action du gouvernement, NDLR] est devenu caduc ? »

D’après Choguel Maïga, le contexte économique défavorable, plombé par le Covid et l’embargo, explique les retards pris pour mettre en œuvre le plan d’action gouvernemental.

Concernant le chronogramme de la transition, « nous allons dérouler le programme sur les 24 mois, dès la semaine prochaine », annonce le Premier ministre. Vingt-quatre mois, explique-t-il, c’est une période « incompressible pour implémenter les bases du processus du changement ». « Nous avons perdu trois mois, nous avons décidé de ne plus attendre », a-t-il ajouté.

Les huit prochains mois, « si la loi sur l’organe unique est votée, on pourra la rendre opérationnelle », indique Choguel Maïga. Puis, les huit mois suivants serviront notamment « à la mise en place du matériel électoral, à la formation des agents électoraux et à l’audit du fichier actualisé », énumère le Premier ministre. Avant de marquer une pause pour une précision : « faut-il coupler les élections ? Ce sont des débats qu’il faudra trancher. » Dans les trois mois qui suivront, finit-il, auront lieu « les préparatifs des opérations électorales, la campagne et la tenue du référendum ».

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Choguel Maïga se veut rassurant. « La Cédéao et l’UEMOA sont des partenaires avec lesquels nous n’avons pas rompu et les discussions continuent », souligne-t-il. « L’embargo est un problème purement politique », poursuit le chef de gouvernement qui, à l’issue de cet exercice, a promis au CNT que son équipe travaillerait à « s’améliorer ».

Concernant la Minusma, « son mandat sera renouvelé », affirme Choguel Maïga, qui insiste sur un point : la nécessité d’équiper et de former l’armée malienne pour assurer la souveraineté du pays.

Source : RFI Afrique

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