Après l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) demandant à tout le peuple de résister face au projet de nouvelle Constitution, allant jusqu’à demander aux compagnies minières, banques et assurances, de tout arrêter le 13 janvier prochain, le gouvernement guinéen a réagi avec fermeté. Dans une déclaration du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Bouréma Condé a affirmé que l’Etat ne toléra aucun trouble dans le pays.
« Les Seigneurs de guerre, comme ils se font désormais appeler, n’hésitant même pas à déclarer ce qu’ils appellent le Djihad qui, précisons-le, n’est fait que par des djihadistes, les Seigneurs de guerre dis-je, reviennent sur leurs menaces incendiaires destinées au pacifique peuple de Guinée et à ses partenaires, en s’arrogeant le droit d’interdire aux uns de se déplacer, d’être à leurs lieux de travail, de s’approvisionner quotidiennement dans les marchés, de se rendre dans les hôpitaux et aux autres d’exploiter leurs mines et carrières, d’ouvrir leurs stations de carburant, ou pour être plus bref, de ne plus vaquer à leurs préoccupations quotidiennes.
Le Gouvernement de la République, tout en reconnaissant, conformément à la Constitution, le droit imprescriptible de tout citoyen de manifester pacifiquement son mécontentement ou sa joie, tient à préciser qu’il ne saurait tolérer une quelconque dérive anarchique de nature à compromettre la quiétude sociale, la paix, l’Unité Nationale et l’intégrité territoriale en République de Guinée.
Ce faisant, il tient à témoin la Communauté Nationale et Internationale, de la gravité de ces propos et met en garde tout fauteur de trouble qui s’affranchirait des dispositions légales consacrées par la Constitution en ses articles 10, 22 et 23.
Il invite les paisibles populations guinéennes à se rendre chacun à son travail et donne l’assurance qu’il veillera jusque dans les moindres détails au maintien de l’ordre public et à leur sécurité.
Notre pays, notre chère Guinée à tous, mérite, non pas d’être transformé en champ de bataille, mais plutôt en un havre de paix.
Je vous remercie !’’