À quelques heures de la commémoration de la date du 28 septembre qui marque un événement douloureux en Guinée, des activistes des droits de l’homme interpellent les nouvelles autorités du pays l’ouverture dans un bref délai du procès et l’indemnisation des victimes.
Pour ces activistes des droits de l’homme, l’avènement du Comité national de Rassemblement et pour le Développement (CNRD), c’est un espoir qui renaît pour les victimes des événements douloureux du stade du 28 septembre 2009. «L’espoir renaît. Comme ils l’ont dit dans leur premier communiqué « la justice sera la boussole. » Mais nous ne relâchons pas. Nous devons tous travailler, être vigilants, ne pas dormir», a déclaré Mamadou Boussiriou Diallo, responsable de communication de la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale Internationale (CG-PI).
Me Hamidou Barry, président de la Coalition, plaide pour la tenue rapide du procès dans un bref délai : « À partir de six (6) mois, quand le gouvernement de transition sera mis en place, en avril 2022, il faut que le procès des événements du stade du 28 septembre ait lieu. Nous demandons aux nouvelles autorités de s’inscrire dans ce cadre. »
Depuis que cet événement douloureux a eu lieu en 2009, ces organisations de défense des droits de l’homme se battent pour l’ouverture d’un procès, mais jusqu’à présent ils n’ont pas eu gain de cause et ils ne comptent pas baisser les bras. « Les crimes du 28 septembre sont imprescriptibles. Tant qu’il n’y aura pas de procès nous allons continuer le combat», a laissé entendre El hadj Mamadou Malal Diallo, Secrétaire général de la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale Internationale (CG-PI), avant de souhaiter le retour du capitaine Moussa Dadis Camara en Guinée et la libération de Toumba Diakité, accusés d’être les principaux cerveaux du massacre du 28 septembre 2009 : « Nous avons toujours demandé un procès juste, équitable, inclusif. Étant l’un des principaux accusés, nous souhaiterions le retour du capitaine Moussa Dadis Camara pour que le procès ait lieu. Concernant le cas de Toumba Diakité, si on ne peut pas le juger, qu’il soit libéré. Il faut que la justice guinéenne se ressaisisse. »
Ces activistes des droits de l’homme demandent aux nouvelles autorités de faire toute la lumière sur les crimes commis sous le régime de l’ancien président guinéen Alpha Condé.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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