La situation était confuse mercredi matin à Niamey. L’accès au Palais présidentiel était toujours impossible. Elle était suffisamment préoccupante pour que les autorités françaises aient été alertées au sommet de l’État, selon une information confirmée au Figaro. La rumeur d’un coup d’État s’était propagée dans la capitale nigérienne.

En déplacement dans la région Pacifique, le président de la République Emmanuel Macron a suivi de près l’évolution de la situation avec le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Les deux hommes s’en sont longuement entretenu en marge du conseil des ministres. Dans une région sahélienne instable et fragile, après les coups d’Etat au Mali et au Bukina Faso ces dernières années, la France s’inquiète d’une déstabilisation du président Bazoum. Le Niger demeure un allié privilégié de la France qui dispose d’une base aérienne à Niamey.

Mercredi matin, les militaires français refusaient de caractériser la situation. Les sources restaient contradictoires. Pour certaines, il s’agirait davantage d’une mutinerie et de revendications corporatistes sur les primes et les carrières de certains militaires. D’autres évoquaient une tentative de coup de force. Le président Bazoum était dans sa résidence, selon une source proche de la la présidence. Il conduisait des négociations «avec les mutins».

Ce mouvement aurait conduit la garde présidentielle à vouloir arrêter le ministre de l’Intérieur. Des tractations seraient en cours avec les mutins. Le président nigérien aurait repris le contrôle de la situation. La garde présidentielle est dirigée depuis 2011 par le général Oumar Tchaini. Le Niger avait été le théâtre d’une tentative de coup d’Etat en mars 2021 à deux jours de la prise de pouvoir du président Mohamed Bazoum.

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Même si l’opération Barkhane s’est achevée l’année dernière, la coopération militaire entre la France et le Niger se poursuit. L’armée française fournit son aide et son appui aux forces nigériennes qui cherchent à conserver le contrôle des zones au nord du pays, près des frontières malienne et burkinabé. La dégradation sécuritaire dans la région fait toujours craindre une extension de la menace djihadiste.

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