Plusieurs élèves de la ville de N’Zérékoré étaient dans la rue le mardi 16 octobre 2018. Ils manifestaient contre l’absence d’ enseignants dans les écoles depuis l’ouverture des classes le 03 octobre dernier, a constaté notre correspondant.
Selon les témoignages, tout a commencé dans les environs de 09h30 quand un groupe d’élèves (ndlr: en majorité des écoles publiques) s’est mis à envahir des écoles privées dans lesquelles les cours se déroulaient normalement depuis deux semaines.
Les écoles victimes sont entre autre les groupes scolaires Saint Jean, Ramatoulaye Keita ou encore l’école primaire Flayema. Des cas de blessures ont été enregistré.
‹‹ Nous étions à l’école, les cours se passaient normalement quand ce groupe est venu nous attaqué. Ils ont commencé à lancer des pierres sur les toits. Dans cette débandade, les enfants ont pris peur et se sont dispersés. Là où je suis comme ça, je cherche à me rassurer que tout le monde a regagné sa famille ›› explique Karamo Cissé, fondateurs du groupe scolaire Ramalaye Keita.
‹‹ C’est entre 09h30 et 10h qu’ils sont venus nous envahir. Ils ont lancé des projectiles sur les toit. Des élèves ont voulu riposter. Il y a eu quelques blessés dans cet accrochage. Mais, ils ont pu arrêter quelques-uns qui ont été conduits à la gendarmerie ›› a confié un élève de Saint Jean.
Munis de pancartes et de projectiles, les élèves ne se sont pas limités à ces écoles. Ils ont également investis la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Arrivés vers le grand rond-point, ils seront stoppés par les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser.
Depuis le 03 Octobre dernier (dlr: de l’ouverture officielle des classes en Guinée), les cours sont perturbés dans plusieurs écoles de la ville de N’Zérékoré à cause du mot d’ordre de grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée.
Les membres du SLECG réclament 8 millions de francs guinéens comme salaire de base pour chaque enseignant. Le premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana a affirmé il y quelques jours que son gouvernement n’est pas en mesure de satisfaire cette demande.
Tout de même, le SLECG laisse la porte ouverte pour les négociations pour trouver une solution.
Mamady 2 Camara correspondant à N’Zérékoré