Le ministre du travail et de la fonction a officiellement lancé la deuxième édition du congrès africain sur la sécurité et la santé dans les mines et carrière (CASSMICA), ce mardi 5 octobre à Conakry. La cérémonie a connu la présence des représentants de plusieurs pays africains membres, dont la Côte D’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Tchad, le Togo et la République centrafricaine.
C’est sous l’impulsion du ministère du travail et de la fonction publique, que la Caisse Nationale de Sécurité Sociale a réussi à organiser cette deuxième édition du CASSMICA sous le thème « Quelles stratégies de promotion de santé et sécurité dans les mines et carrières dans l’espace IAPRP: défis et perspectives ? »
Dans son discours, le ministre du Travail et de la Fonction, Julien Yombouno a souligné que « la sécurité et la santé dans les mines et carrières ne sont pas seulement une question de conformité réglementaire mais elle incarne également notre engagement envers le capital humain de nos nations. Les travailleurs de mines et carrières sont au cœur du développement économique et leur bien doit être une priorité absolue. Nous croyons, fermement que des travailleurs en bonne santé et des environnements de travail sûrs sont les piliers d’une économie prospère et durable. Nous travaillerons main dans la main avec nos partenaires internationaux, régionaux, pour réaliser cet objectif commun. »
Malgré les efforts consentis pour améliorer la sécurité et la santé au travail, le nombre de décès, de lésions, d’incapacité précoce et de maladies chez les travailleurs des mines et carrières demeure élevé.
Selon l’organisation internationale du travail plus de 330 mille travailleurs perdent la vie dans les accidents qui surviennent dans les mines. Ces chiffres alarmants nécessitent une réponse urgente au niveau mondial, sous-régional et national précise le secrétaire général de l’Inter-africain de la prévention des risques professionnels (l’IAPRP) Alphonse Nabou Ahoua.
Conscient de ce constat alarmant dans le monde du travail, il promet à cette occasion de faire de ce Congrès une activité pérenne. « Notre stratégie pour se faire, est basée sur la mise en place d’observatoire des accidents de travail et des maladies professionnelles et d’approche sectoriel de promotion de la prévention des maladies professionnelles. »
Pour réduire la mortalité dans le monde du travail des mines et carrières, le directeur général appelle à l’union sacrée des acteurs impliqués dans le secteur.
« À la caisse nationale de sécurité sociale nous mésurons bien entendu les enjeux de la prévention des risques professionnels pour protéger la santé des travailleurs et réduire les coûts associés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Nous sommes également conscients qu’elle nécessite la collaboration de l’ensemble des parties prenantes, des directeurs d’entreprises ou travailleurs eux-mêmes en passant par les experts en sécurité au travail. Ainsi, en tant que responsables d’entreprises que vous êtes, employés que vous êtes, représentants syndicaux que vous êtes, experts en santé et sécurité que vous êtes, bien sûr acteurs de la protection sociale, nous partageons collectivement la responsabilité de garantir un environnement de travail sûr et sain pour les nombreux individus qui travaillent ardemment à la prospérité de nos nations. Nos mines et carrières en tant que pilier économique majeur ne doivent en aucun cas compromettre la santé et la sécurité des travailleurs. »
Il faut préciser que cette journée a été soldée par la visite du ministre, les différents stands. Jusqu’au 8 septembre prochain, ces entreprises spécialisées dans le domaine de la sécurité et la santé dans les mines carrières ont la possibilité d’exposer leur matériel et d’échanger avec d’autres experts nationaux et internationaux.
Ibrahima Foulamory Bah