Juste après le passage des avocats du président Capitaine Moussa Dadis Camara, c’est le tour du conseil d’Aboubacar Sidiki Diakhité dit Toumba. Ce mardi 25 juin, Me Lancinet Sylla a entamé sa plaidoirie devant le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé au palais de la justice à Kaloum.

Suite à la première partie de son intervention, a profité de la pause pour donner la quintessence de son exposé à la presse.  Sur ce, il a tenté d’expliquer l’innocence du commandant Toumba Diakhité tout en sollicitant son acquittement. Il a ainsi pointé un doigt accusateur contre le président Capitaine Dadis Camara d’être le responsable du massacre du 28 septembre en 2009.

« On a indiqué que nous sommes là pour démontrer l’innocence de mon commandant et de solliciter son acquittement. Le plan du plaidoyer porte sur l’exposé des faits. A travers ça. On a présenté le parcours élogieux du commandant Toumba qui est un universitaire. Il a occupé des fonctions dignes de sa formation. Il a toujours été un chef. On a expliqué pourquoi il a été choisi comme aide de camp, mais surtout comment on a voulu se débarrasser de lui. Le président Dadis a tenté le plan mystique pour l’éliminer…On a parlé de la garde parallèle qui a été mise en place pour pouvoir se substituer au commandant. On a expliqué comment les évènements du 28 septembre sont arrivés et dans les circonstances que le président a tout manipulé… Nous avons démontré le complot qui était ourdi contre Toumba qui visait à faire de lui le coupable de tout, à faire de lui un bouc-émissaire. Mon commandant est innocent et un innocent doit être acquitté… »

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Plus loin, Me Lancinet Sylla, a fustigé le travailleur des membres de la commission d’enquête nationale et internationale. Selon lui, ils n’ont pas respecté les règles d’indépendance. ‘’Les enquêtes ont été orientées contre Toumba’’, dit-il.

Interrogé sur la réquisition du parquet qui propose une condamnation de 15 ans contre son client, Me Sylla estime que cette proposition est fantaisiste.

« Je crois que le ministère public a requis ça de façon fantaisiste. Il n’est parti d’aucune démonstration factuelle, d’aucune démonstration juridique pour pouvoir requérir une telle peine. Nous y reviendrons » a-t-il affirmé.

Ibrahima Soya

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