Dans le cadre du procès des présumés massacres du 28 septembre, les recrues de Kaléyah retiennent l’attention des différentes parties au procès.  L’heure des révélations  a sonnépour les recrues de Kaléyah ».

Vêtu d’un boubou bleu, Mamady Soumaoro a livré un témoignage troublant devant le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry et présidé par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.

Le mardi 16 janvier, Mamady Soumaoro a mis en lumière des détails inquiétants sur le camp de Kaléah, situé dans la préfecture de Forécariah. Durant sa déposition, il a pointé du doigt le Colonel Bienvenu Lamah comme le chef des recrues, tout en soulignant la fréquente présence du Colonel Blaise Goumou sur les lieux.

« Il venait chaque 2 ou 3 jours là-bas. Il assistait aux rassemblements et nous prodiguait des conseils », a-t-il déclaré.

Le témoignage de Mamady Soumaoro révèle qu’environ 350 hommes, majoritairement des féticheurs, ont été envoyés à Conakry avant les événements. Il affirme que ces individus, armés de fusils AK47, sont les présumés auteurs du massacre au stade, et que le Colonel Bienvenu Lamah désignait les chauffeurs.

Le témoin a également mis en lumière le processus de recrutement à Kaléya, notant la formation de deux groupes distincts. Le premier, principalement composé de Guinéens, et le second, auquel il appartenait, majoritairement constitué de non-Guinéens.

« C’est le commandant Toumba qui m’a enrôlé »  a-t-il précisé.

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En relatant les événements tragiques, il a décrit comment des milliers de recrues, en particulier des féticheurs venus de la Forêt, ont été mobilisées pour converger vers le stade les 24 et 25 septembre 2009 à Conakry. Il a accusé le Colonel Blaise Gomou d’être au courant de ces rassemblements.

Quid de Beugré ?

Le témoin a également insisté sur des actes de violence et exaction au sein des centres de détention, détaillant le meurtre de Beugré et Jeannot Destin aux 32 Escaliers au camp Alpha Yaya.

« C’est le groupe de Marcel Guilavogui qui leur a ôté la vie. Beugré a été éventré devant moi pour en extraire tous ses intestins », a-t-il affirmé.

Ce témoignage jette une lumière crue sur les événements tragiques de 2009, soulignant l’importance de poursuivre le procès pour la justice et la vérité. L’évolution de cette affaire mérite une attention soutenue.

Ibrahima Soya

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