1. La Guinée fait partie d’une nation multiséculaire.  C’est faux.

La Guinée actuelle existe à partir de sa constitution en colonie. Avant cette période, la Guinée n’existait pas. C’est juste un territoire n’ayant aucun lien. C’est par le décret du 17 décembre 1891 que le territoire conquis par la France qui était dénommé « rivières du sud » devient la « Guinée française ». Il faut attendre 1899 pour que les frontières définitives de la Guinée soient fixées.

  • Le premier nom de l’Afrique, c’est Manden. C’est faux, totalement faux, archi faux.

Le mandingue historique est un petit territoire qui ne fait même pas 150 km2. Le mandé ou manding ou manden est une région située entre le sud du Mali (République du Mali) et l’Est de la Guinée.

Le nom actuel Afrique serait lié au terme latin Africus (ventus) qui signifie « vent pluvieux » caractéristique de Carthage et de sa région. En effet, à l’époque, les Romains employaient le mot Afrique pour désigner exclusivement la partie nord du continent.

Selon d’autres observateurs, son nom aurait été influencé par la tribu des Banou Ifren (tribu Amazigh, soit les peuples autochtones de l’Afrique du Nord). L’ancêtre de cette tribu est Ifri et Ifren font tous deux référence au nom d’une divinité vénérée par la communauté berbère. Les experts ne font pas tous consensus sur le sujet.

Certains en effet affirment que le mot Afrique tire son nom de la tribu Afridi qui vivait près de Carthage. D’autres encore pensent que le nom de ce continent serait inspiré du berbère Taferka qui signifie « Terre ».

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En fait, le nom « originel » de l’Afrique serait Alkebula qui est le plus ancien nom d’origine indigène. Ce mot signifie littéralement « le jardin d’Eden » ou « mère de l’humanité ». Cité par de nombreux auteurs, ce terme aurait été employé par les Nubiens, les Maures, les Numides, les Carthaginois et les Éthiopiens, soit plusieurs populations africaines avant la présence européenne.

D’autres surnoms et expressions ont été utilisés au fil des siècles pour nommer ce vaste continent. Certains sont même encore employés aujourd’hui, à l’instar du continent noir (ou sombre) ou du pays de Ham (« Ham » signifiant peaux noires). Comme on le voit, les origines de l’appellation du continent africain sont potentiellement multiples : son nom a évolué au gré du temps et fait encore l’objet de nombreuses interrogations.

 

  • Il dit qu’il n’y a que deux composantes ethniques en Guinée.  C’est faux.

La Guinée compte 24 groupes ethniques qui se subdivisent en deux groupes linguistiques (le groupe mandé et le groupe Atlantique). Les kissiens, les bagas, les peuls et les toucouleurs sont du groupe Atlantique. Ces propos suggèrent le comportement de Alpha Condé et sa volonté de créer le « Manden Djalon ».

 

  • Le dialonke est la plus vieille langue d’Afrique, c’est faux.

Personne n’est capable de démontrer l’âge d’une langue. Ce n’est pas parce que l’on retrouve des mots d’une langue dans une autre langue que la première est plus ancienne que la seconde. En linguistique, il y a ce que l’on appelle les emprunts. Lorsque deux peuples cohabitent, ils ne s’échangent pas seulement des biens matériels, ils échangent aussi des mots et des valeurs.

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  • Les habitants de l’empire Sosso sont de soussous. C’est faux.

Les habitants de l’empire sosso sont des malinkes, des sarakole et des peuls. Sosso veut dire le village des Sow. Cette relation entre SO SO et les soussous est une création pendant le règne de Lansana Conté. Certains idéologues génocidaires comme Idi Amin voulaient montrer le lien entre eux et les soussous pour avoir des privilèges.

 

  • Le fouta djalon n’est pas le Fouta des dialonkas. C’est faux.

Avant l’établissement des dialonkas, il y avait eu d’autres peuples. Les Bagas, les Nalous, les kissiens ont tous vécu au Fouta avant de continuer vers d’autres contrées. De même que les dialonkas dont certains sont allés vers Faranah et ont exploités les mines de fer. Les dialonkas que l’on trouve à Kindia sont venus de la région de Faranah et non du Fouta.

Il y a eu trois vagues de peuls au Fouta. La première date du 9ème siècle, la seconde du 11ème siècle et la toute dernière à partir du 17ème siècle. C’est cette vague qui est islamisée.

 

Le Revelateur

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