Les avocats de la société d’investissement des projets domiciliés et constructifs (SIPDC), Me Sékou Koundiano et Me Lancinet Sylla comptent assigner l’État guinéen en justice dans l’affaire « Résidence 2000 » opposant leur client à la direction nationale du patrimoine bâti public.

En conférence de presse dans la matinée de ce lundi 7 mars à Conakry, Me Lancinet Sylla et Me Sékou Koundiano soutiennent mordicus que la résidence 2000 appartient à leur client. Il précise que ces immeubles bâtis dont la valeur est estimée à plus de 40 millions de Dollars sont l’œuvre d’une personne et non de l’État.

Me Lancinet Sylla rappelle que la résidence 2000 servait de dépotoir à l’époque avant d’être céder par l’État à son client. « Notre client a été appelé au Camp avec ses documents et il lui a été demandé de libérer la résidence 2000. Nous, nous avons rappelé que la résidence 2000 appartient à notre client. C’est notre client qui a construit. C’était un dépotoir. C’est là-bas où Kaloum venait déposer des ordures. C’est grâce à nos investissements, grâce au remblais et à travers les travaux que nous avons eu à faire, nous avons valoriser ces lieux, nous avons rentabiliser. Vous avez vu ces édifices poussés là-bas et lorsque I’Etat veut reprendre ces lieux alors que nous nous sommes titulaires d’un titre foncier et le titre fonction est le droit de propriété par excellence. » a-t-il précisé avant de déplorer la manière dont les nouvelles autorités sont en train de procéder pour la récupération de ces domaines.

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« Lorsque l’Etat veut nous exproprier cette propriété ce n’est pas de cette façon qu’il aurait dû agir. L’Etat se devait se saisir de la justice. Car dans un Etat de droit, nul ne doit se rendre justice. La justice, elle est rendue exclusivement par les Cours et Tribunaux. »

Après ce point de presse, les avocats comptent désormais défendre leur client devant les juridictions compétentes.

« Ce point de presse va être suivi des actions que nous allons intenter contre I ‘Etat guinéen aussi bien sur le plan national qu’international. » a laissé entendre Me Lancinet Sylla.

Il invite donc I’Etat de faire en sorte que « les règles de droit gouvernent ses actions. Si les règles de droit gouvernent ses actions, que l’État ne sort pas des limites des règles de droit. Si cela est fait, les justiciables vont I’ attaquer parce que l’Etat est un sujet de droit comme tout autre » a-t-il conclu en ces termes.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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