Au terme d’une campagne calibrée pour lui assurer une victoire sans partage, Vladimir Poutine a donc été réélu dimanche pour un troisième mandat consécutif à la présidence de la Fédération de Russie.

Tôt lundi matin lors d’une brève allocution, Vladimir Poutine, 71 ans, s’est félicité de sa victoire qui ne faisait aucun doute.

La Commission électorale centrale de Russie a déclaré plus tard, qu’après le dépouillement de près de 100 % de toutes les circonscriptions, le président russe avait obtenu 87,29 % des voix. La chef de la Commission électorale centrale, Ella Pamfilova, a déclaré que près de 76 millions d’électeurs (sur 112 millions d’inscrits) ont voté pour Poutine, soit son plus grand nombre de voix jamais enregistré.

Le vainqueur attendu faisait face à trois challengers symboliques qui n’ont obtenu au total que 11% des suffrages. Les autres opposants potentiels n’ont pas eu le droit de se présenter, soit parce que leur candidature a été rejetée, soit parce qu’ils étaient en exil, en prison ou au cimetière.

Stanislav Andreychuk, coprésident de l’organisme indépendant de surveillance des élections de Golos, a déclaré que la pression exercée sur les électeurs par les forces de l’ordre avait atteint des niveaux sans précédent.

Selon l’agence officielle russe Tass, le taux de participation à l’élection présidentielle russe atteindrait les 73,33%.

Les résultats de l’élection témoignent de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que nous ferons tout ce qui est prévu

 Vladimir Poutine
Président russe

Après avoir remercié les électeurs russes dimanche soir, Vladimir Poutine assuré que les actions de protestation à l’appel de l’opposition n’avaient eu aucun impact sur la présidentielle, tout en menaçant de poursuites ceux qui ont gâché des bulletins de vote. « Il s’agit d’une infraction pénale et nos forces de l’ordre et nos instances judiciaires agiront conformément à la loi », a mis en garde M. Poutine. « En réalité, cela n’a eu aucun effet ».

Fait inhabituel, Vladimir Poutine a fait référence à Alexeï Navalny pour la première fois depuis des années lors de sa conférence de presse. Il a déclaré avoir été informé d’un projet visant à libérer le chef de l’opposition de prison, quelques jours avant sa mort. V. Poutine a déclaré qu’il acceptait l’idée, à condition que Navalny ne retourne pas en Russie.

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Quant à son nouveau mandat, Vladimir Poutine a déclaré avoir« beaucoup de tâches concrètes et importantes à accomplir. Les résultats de l’élection témoignent de la confiance des citoyens du pays et de leur espoir que nous ferons tout ce qui est prévu », a indiqué le président dans un discours télévisé dans la nuit de dimanche à lundi.

Après une nouvelle vague d’attaques de drone ukrainiens dans la nuit de samedi à dimanche, Vladimir Poutine a également rappelé que son pays ne se laisserait pas « intimider » ni « écraser », après deux ans de conflit en Ukraine et de crise avec les Occidentaux.

« Peu importe qui veut nous intimider ou à quel point, peu importe qui veut nous écraser ou à quel point, notre volonté ou notre conscience. Personne n’a jamais réussi à faire quelque chose de semblable dans l’histoire. Cela n’a pas fonctionné aujourd’hui et ne fonctionnera pas à l’avenir », a martelé le chef de guerre russe.

Avec Euronews

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