Lors de I’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Républicaines (UFR) tenu ce samedi 12 mars 2022, à son siège à Matam dans la même Commune, le secrétaire général du parti, Honorable Saikou Yaya Barry s’est prononcé sur les récentes décisions prises par les nouvelles autorités lors du dernier conseil des ministres tenu ce jeudi 10 Mars 2022. A cet effet, il a fustigé la gestion du pouvoir par le Colonel Mamadi Doumbouya avant de l’inviter à s’associer la classe politique pour une bonne réussite de la transition.

« Ce que j’ai constaté, Ils ne connaissent absolument rien pour parler de ces situations-là dans un Conseil des ministres. C’est regrettable. Donc, je dis bien, faites ce que vous avez à faire, amenez-nous vers une transition réussie, si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas, appelez-nous, on va s’assoir ensemble, on va vous aider pour que ça soit dans les mains des vrais connaisseurs. Faites ce que vous avez à faire et partez. Vous ne pouvez pas, ce que tu ne sais pas faire, tu ne sais pas faire. Mamadi et son équipe ne se sont jamais préparés pour gérer l’Etat. Ils ne pourront pas le faire. Ce n’est pas dans le hasard. On ne gère pas le pays au hasard. On a donné 11 ans de hasard, vous avez vu où ça abouti. » a-t-il affirmé devant les militants de son parti.

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« Les crimes de sang sont plus illicites que les crimes économiques »

C’est dans ce même sillage que le secrétaire général de l’UFR a invité les autorités à créer une cour pour juger les crimes de sang. Car d’après M. Barry, celle-ci est plus que nécessaire et primordial que la cour de répression des infractions économiques et financières.

« Si nous avons créé une cour pour les délits économiques, il faudrait bien créer une cour pour les crimes de sang. Les crimes de sang sont plus illicites que les crimes économiques. L’argent peut aller et revenir mais quand tu perds l’être humain, tu ne peux plus le récupérer. Il y’ a eu tellement de morts d’hommes qu’il est nécessaire aujourd’hui qu’on situe les responsabilités pour éviter la répétition dans notre pays. C’est parce qu’on n’a pas traité le dossier 28 septembre de 2009 que pendant les 11 ans nous avons assistés à des assassinats politiques dans notre pays. Si nous voulons changer, faire la rupture avec le passé, il est important de créer cette cour ».

Ibrahima Foulamory Bah et Hassanata Kanté

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