D’après plusieurs activistes, les zones minières de la Guinée sont des endroits où les femmes sont réduites au second plan. Elles subissent des violences, d’harcèlement, d’injustice sociale et l’impact négatif de l’exploitation minières. Compte tenu de leur situation précaire, certaines sont obligées de se livrer à des pratiques non orthodoxes.

Adama Sacko, en tant qu’agent de terrain dans la région de Boké, est un témoin oculaire de la galère de ces femmes qui travaillent dans les industries extractives. La jeune activiste formée par l’ANAFIC raconte la vie de ces femmes.

« Les conditions des femmes dans les zones d’exploitation artisanale sont très pénibles. En plus des travaux durs, elles subissent des violations de tout genre. Malheureusement que ces zones minières n’apportent que de la peine pour ces femmes. Dans l’exploitation semi-industrielle aussi, elles femmes ne gagnent pas d’argent. Si elles n’ont rien, elles peuvent se livrer à tout ».

Poursuivant son témoignage, Sacko revient sur le quotidien de ces femmes dans l’exploitation artisanale : « Le matin, la femme va dans les sites miniers. Pendant que l’homme creuse, elle tire chaque fois un bidon de 20 litres de minerais. Sur les 10 bidons de minerais tiré par jour, la femme prend un et les 9 autres, c’est pour l’homme. Dès fois, elle peut laver plusieurs minerais sans rien gagner ».

En ce qui concerne l’exploitation semi industrielle, notre interlocutrice ajoute : « les femmes utilisent des machines notamment la décortiqueuse, la laverie ou le concasseur. Elles achètent une benne remplie de minerais à 1500 000 ou 1200 000. Elles lavent ça mais après elles n’ont rien.

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Si la femme n’a pas d’argent, elle est obligée de sortir avec le vendeur de minerais pour avoir quelque chose. Parce que les hommes donnent du bon minerai à leurs copines. », a conclu Adama Sacko, membre de l’ONG créative.

Dans ces zones minières, il faut également signaler le taux élevé de la prostitution, des  éboulements qui entrainent des  cas morts et d’autres fléaux.

Ibrahima Bah

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