Comme annoncé précédemment, sur votre quotidien, Le Courrier de Conakry, le procès opposant la famille de Dalein contre celle de Gnéloy, a repris ce mercredi 19 janvier au Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Très attendue dans la salle, Fatou Gnéloy a finalement brillé par son absence. C’est son jeune frère Ousmane Gnéloy Diallo, qui s’est présenté aujourd’hui à la barre du TPI de Kaloum.
Il faut rappeler que dans ce dossier, les deux militants du RPG arc en ciel sont accusés de tenir des propos diffamatoires et des injures publiques à l’encontre du leader politique Cellou Dalein Diallo.
L’ouverture des débats a permis aux parties de parler essentiellement de la recevabilité de ce dossier par le TPI de Kaloum alors que les mêmes infractions sont devant le TPI de Dixinn.
Après les remarques de la défense, les avocats de la partie civile ont annoncé le désistement du président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Mamadou Cellou Diallo, dont le nom faisait partie des plaignantes. Désormais, la partie civile sera constituée de la grande famille de feu Thierno Mamadou Dalein Diallo.
Suite à l’intervention des uns et des autres, le juge du TPI de Kaloum a décidé de renvoyer l’audience pour le 2 février 2022, tout en exigeant la comparution personnelle de Fatoutouma Binta Diallo, plus connue avec le sobriquet, Fatou Gnéloy.
Au micro de notre reporter, Me Sidiki Bérété, avocat de la défense, est revenu sur le débat du jour tout en expliquant pourquoi sa cliente ne s’est pas présentée à la barre.
« On est au niveau de la recevabilité. Il y avait deux procédures. Ils ont désisté dont la première où Mamadou Cellou Dalein était partie civile. La question c’est celle de ses frères qui se sont constitués. C’est, es-ce qu’ils ont la qualité juridique de porter plainte »dit-il avant d’ajouter :
«Fatoumata Gnéloy n’a jamais reçu une citation directe et la loi dit que ça soit signifié à personne, que ça soit signifié à domicile. A défaut de domicile que ça soit signifié à la Mairie ou au procureur. Dans l’un ou dans l’autre, elle n’a jamais reçu. Si vous voulez voir Fatou Gnéloy, il y a une citation directe. Vous n’avez pas besoin de mandat pour venir casser chez elle. Il y a trop de bruits de bottes. Si le ministère public abandonne le chantage et l’acharnement, elle va venir en tant que citoyenne digne. Mais tant qu’on est en train de piétiner les droits de la défense, elle ne va pas prendre le risque de se broyer. Elle peut même être agressée et même tuée. Les menaces sont réelles, on a toutes les preuves ».
Du côté de la partie civile, Me Alsèny Aissata Diallo, évoque le désistement de Cellou Dalein Diallo et insiste sur la présence de Fatou Gnéloy devant le TPI de Kaloum.
« Dans cette affaire dès l’entame de la procédure, la défense a soulevé des griefs d’exceptions que nous avons réussi à renverser à jeter dans l’océan atlantique. On a déposé une lettre de désistement au nom de Cellou Dalein. Donc on ne parlera plus de Monsieur Cellou Dalein Diallo dans cette affaire. Désormais ce sont les parties civiles, ses sœurs et frères qui sont constitués en partie civile. On parlera d’eux dans cette affaire. L’audience est renvoyée le 2 février pour la comparution personnelle de Madame Fatou Gnéloy. Nous avons demandé au tribunal conformément aux lois de décerner un mandat d’arrêt contre elle ».
Affaire à suivre !
Ibrahima Bah