Depuis quelques mois, le gouvernement guinéen fait face à des revendications syndicales au niveau de l’éducation. Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), malgré le bicéphalisme à sa tête tient encore  et ne baisse pas les bras.

La frange dirigée par Aboubacar Soumah, maintient son mode d’ordre de grève  ce 03 octobre 2018,  jour même de la rentrée scolaire cela après une trêve sociale de quatre mois.

Les enseignants attendent toujours la bonne proposition du gouvernement autour des 8.000.000 GNF de salaire demandé.  Et malgré la menace de grève, le leader du mouvement Aboubacar Soumah n’est pas encore invité à la table de négociation.

 « Nous n’avons pas reçu d’appel de l’inspecteur du travail ni que qui que ce soit. Notre mot d’ordre a démarré aujourd’hui. Nous étions en train de négocier, il nous a été signifié la dernière fois que le gouvernement n’a rien à proposer »  nous a confié Aboubacar Soumah, ce  mercredi.

En plus des prétentions salariales de 8 millions de francs guinéens,  la suspension du salaire de plus 11.000 enseignants en fin septembre est aussi une question portée par le SLEG.  Ce gèle de salaire fait suite aux différents recensements dans les établissements scolaires selon le ministre de l’éducation Mory Sangaré.

Il y a quelques jours, des informations faisaient cas du paiement de ses salaires mais selon Aboubacar Soumah, les enseignants attendent encore leur salaire.

« Il a été dit que les salaires ont été débloqué. On nous a dit que la paye a commencé au niveau des Directions Préfectorales de l’Education, mais après vérification, il se trouve que cette information est fausse » déclare Aboucar Soumah.

La rentrée scolaire  2017-2018 ne se fera pas embuche. En juin 2017 le ministre de l’Education d’alors, Ibrahima Kalil Konaté, avait annoncé un calendrier scolaire en Guinée qui s’étendrait sur la période du 15 septembre au 31 mai chaque année. Mais elle a été reporté au 03 octobre par le nouveau le Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation Mory Sangaré  pour dit-on le retour des pèlerins de la Mecque.

Les yeux sont tournés vers le gouvernement qui ne doit surtout pas fermer les yeux sur cette crise qui dure depuis près d’un an.

Monique Curtis