La rédaction de lecourrierdeconakry.com basée à Kankan est allée rencontrer une femme diplômée du centre de formation professionnelle (CFP) de Labé, cheffe d’une entreprise de chaudronnerie au quartier Briqueterie  dans la commune urbaine de Kankan. Elle nous a accordé, en faveur du mois de la femme, une interview exclusive, au cours de laquelle, elle s’est penchée largement sur son métier.

Fatoumata Bailo Sall c’est son nom, mariée et mère de quatre enfants nous livre son parcours.  Après son bac, elle est allée faire un stage à la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG). Ayant le souci de se performer, elle est partie au centre de formation professionnelle (CFP) de Kankan où elle a fait un an de formation  en soudage oxyacétylénique et en découpage des métaux : ‹‹ Franchement c’est ici que j’ai développé ce métier. Et depuis que j’ai ouvert cette entreprise en janvier 2018, je me sens à l’aise dedans. Car aujourd’hui j’ai à mon actif sept apprentis et ensemble nous arrivons à faire des portails, des portes, des fenêtres et les fourneaux. Les clients aussi viennent peu à peu pour faire des contrats, à l’issue desquels je gagne des bénéfices.››

Comme beaucoup de femmes s’intéressent au petit commerce, à la couture, etc., elle a pensé faire autre chose : ‹‹ Vous savez que la formation professionnelle n’intéresse pas que les hommes. Depuis que j’étais à l’école à Labé, une copine qui était engagée à Fria dans la soudure venait souvent nous rendre visite.  Donc c’est ce qui m’a beaucoup plus encouragée à faire la soudure et en plus j’ai beaucoup rêvé de travailler dans les entreprises. Vous savez que la soudure est le poumon de tout métier car ses produits sont consommés partout. Quand tu choisis ce métier tu ne vas pas chômer. C’est soit tu travailles dans les industries, soit tu inities ton propre projet. ››

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Fatoumata Bailo Sall  explique comment elle allie soudure et foyer : ‹‹ Là je me planifie parce que chaque matin il faut que je fasse la cuisine et prépare les enfants qui doivent aller à l’école et moi aussi je me  prépare pour aller à l’atelier  entre 8h 30 9h.  C’est comme ça je gère les deux. D’ailleurs je profite pour remercier mon mari qui m’a donné l’opportunité et le temps de pouvoir travailler. C’est pourquoi je joins les deux à la fois sans problème. »

De nombreuses femmes ont réussi de nos jours à briser ce mythe et à s’illustrer dans les métiers professionnels à Kankan. Comme pour dire que quand la femme s’y met, elle excelle même dans les domaines traditionnellement réservés  aux hommes.

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