L’Ordre des médecins de Guinée veut aller déclencher une grève avec l’Ordre des pharmaciens de Guinée pour s’opposer à la vente illicite des médicaments.

En Guinée, les médicaments sont vendus comme des cacahuètes dans la rue, des produits pharmaceutiques sont dans les mains des non professionnels. Ce qui est un risque pour la santé publique.

En marge de l’assemblée générale de l’Ordre des pharmaciens de Guinée tenue à Nongo, commune de Ratoma, ce samedi 15 février, le Dr Manizé Kolié, Secrétaire général du Syndicat des pharmaciens et officines de Guinée (SYPHOG), a annoncé le déclenchement prochain d’une grève dans le secteur pharmaceutique : «Le secteur pharmaceutique est pris en étau par des bandits à col blanc tapi dans l’ombre dans tous les ministères. Après avoir consulté la base, nous sommes tombés d’accord d’aller en grève sur toute l’étendue du territoire national dès la semaine prochaine. J’ai été contacté par le président de l’Ordre des Médecins de Guinée pour aller en grève ensemble afin que ce pays soit libéré dans les mains des bandits qui tuent. Dès la semaine prochaine, nous allons trouver un chronogramme. Nous sommes un secteur très sensible, il suffit que nous fermions nos portes et fenêtres. D’ailleurs, le simple fait de menacer d’aller en grève, est déjà une grève».

Les professionnels des produits pharmaceutiques ont un soutien de taille, celui des partenaires au développement. « Les partenaires au développement m’ont donné leurs accords, qu’ils sont prêts à nous accompagner pour assainir le secteur des médicaments. »

La Guinée, selon le patron du SYPHOG, compte plusieurs dizaines de grossistes, alors que trois peuvent lui suffire : «  Nous n’avons besoin que de trois sociétés grossistes. Nous avons dit quatre grossistes pour faire plaisir à nos confrères pharmaciens. Mais celui qui ne veut pas, on le débarque. On a abrogé 45 sociétés grossistes et les poules ont continué à pondre les œufs. »

Maurice Lamah pour lecourrierdeconakry.com