Après la date butoir de l’annonce de la fermeture des boutiques de vente de faux médicaments et les cliniques clandestines, les autorités sanitaires ont rencontré ce vendredi les élus locaux pour faire le point sur les opérations dans les marchés. Soit quelques heures avant le début du ratissage sur le terrain.
L’occasion a été mise à profit pour inviter les maires, les conseillers de quartiers et les administrateurs de marché à accompagner les services de santé et de la gendarmerie pour lutter contre la vente des faux médicaments en Guinée. Cela à travers des sensibilisations et dénonciations des personnes qui se livrent à la livraison des produits.
Le directeur national de la Pharmacie et des Médicaments, Dr. Oumar Diouhé Bah, a largement expliqué les conséquences de la consommation des faux médicaments notamment le tramador qui fait des ravages. C’est pourquoi, qu’il est primordial de fermer les magasins et les boutiques qui en revendent sans agrément. Mais surtout, c’est le temps de réglementer le secteur de la pharmacie, dit-il.
Face à la contrainte de pénurie de médicaments, Dr. Bah, rassure : « Le ministère de la santé est représenté jusqu’au dernier village. Vous avez des postes de santé améliorés des hôpitaux préfectoraux, des hôpitaux régionaux dans ces structures de santé publique, vous avez des points de vente légaux de médicaments génériques. Le problème ne peut pas se poser en matière de disponibilité de médicaments… Avec les structures publiques qui sont à l’intérieur du pays ça va amener la population à aller vers ces structures pour éviter l’automédication. Nous sommes pas du tout inquiets ».
Poursuivant il ajoute : « On a déjà plus de 100 agréments signés par le ministre de la santé. Ce sont des jeunes qui vont s’installer à l’intérieur du pays. Nous continuons à recevoir des demandes. Tous ces jeunes continueront à bénéficier de l’accompagnement du ministère la santé. Mieux vaut mourir sans médicament que de mourir de faux médicaments. On est sûr de mener une guerre sans merci contre ce fléau. Parce qu’il faut que la vie du guinéen compte. »
Le directeur général de Pharmacie centrale, Dr. Labila Sagno, renchérit tout en expliquant le plan d’approvisionnement des médicaments : « Les populations n’ont pas à s’inquiéter aujourd’hui. Parce que nous sommes représentés dans toutes les régions. Nous acheminons les médicaments de santé jusqu’au dernier kilomètre. Nous avons mis un plan d’approvisionnement continue et pérenne sur place, pour que désormais la population ne puisse pas souffrir par rapport au problème de médicaments. »
En ce qui concerne la cherté des produits dans les pharmacies, les responsables des services de santé publique soutient que les prix seront harmonisés.
Par ailleurs, il faut signaler que la gendarmerie est déjà déployée sur le terrain pour exécuter les instructions des autorités. Après l’arrêt de la vente de faux médicaments, la suite sera de vider les boutiques avant de procéder à l’incinération de ces produits nuisibles à la santé.
Ibrahima Bah
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