Alors que la Pologne est montrée en exemple de solidarité face à la crise en Ukraine, une autre face n’est pas mise en avant et pourtant elle bien réelle. Le racisme et le suprémacisme blanc des agents polonais contre les étudiants et ressortissants africains, dont des Marocains, s’ajoute à la terrible situation humanitaire. 

Ils sont près de 9.000 étudiants marocains résidents en Ukraine à tenter d’échapper à la guerre dans le pays depuis le lancement d’une opération militaire russe jeudi. Les Marocains sont la deuxième plus grande communauté estudiantine étrangère en Ukraine après les Indiens (plus de 14.000) et la première communauté provenant d’Afrique et du monde arabe.

Alors que la Pologne est montrée en exemple de solidarité face à la crise en Ukraine, une autre face n’est pas mise en avant et pourtant elle bien réelle. Le racisme et le suprémacisme blanc des agents polonais contre les étudiants et ressortissants africains, dont des Marocains, s’ajoute à la terrible situation humanitaire. 

Ils sont près de 9.000 étudiants marocains résidents en Ukraine à tenter d’échapper à la guerre dans le pays depuis le lancement d’une opération militaire russe jeudi. Les Marocains sont la deuxième plus grande communauté estudiantine étrangère en Ukraine après les Indiens (plus de 14.000) et la première communauté provenant d’Afrique et du monde arabe.

Bloqués en Ukraine et cherchant à fuir les bombardement russes, ces milliers d’étudiants de couleur, en particuliers arabes et africains, se retrouvent à vivre une double tragédie lorsqu’ils voient que les pratiques de certains pays limitrophes sont racistes et visent les non-blancs aux yeux bleus.

C’est le cas particulièrement de la Pologne qui a « accueilli » plus de 156.000 personnes venant d’Ukraine  depuis jeudi, selon une information les gardes-frontières polonais, publiée dimanche. Pour la seule journée de samedi, les gardes-frontières ont précisé avoir recensé 77.300 personnes arrivées en Pologne en provenance d’Ukraine.

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« Depuis le début des hostilités en Ukraine le 24 février, les gardes-frontières ont traité un total de 187.800 personnes à tous les points de passage avec l’Ukraine », ont tweeté les gardes-frontières polonais.

Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés, leur nombre a atteint 368.000 et continue à augmenter. Parmi eux, figurent cette minorité d’étudiants qui se sont retrouvés à faire face à une ségrégation raciale qu’on aurait cru d’un autre temps.

« Je suis à la frontière polono-ukrainienne depuis 5 heures et ils se séparent. Ukrainiens d’un côté, Africains et autres étrangers de l’autre côté. Comme 100 Ukrainiens d’abord, puis deux Africains et d’autres étrangers », a écrit un étudiant.

Aux abords des gares ferroviaires, des milliers d’étudiants et d’étudiantes non européens ont été bloqués. Les trains arrivaient les uns après les autres et seuls les Ukrainiens avaient le droit de monter. Ce délit de faciès s’est manifesté bien avant leur arrivée au niveau des gares en Pologne et a continué ces dernières heures.

Cette mesure justifiée par une liste de « priorités » accordées aux femmes avec enfants, aux femmes, puis aux autres, a été appliquée déjà en Ukraine au niveau de la gare de Kiev, et puis dans les autres pays d’accueil, en particulier en Pologne.

Dans les faits, hommes et femmes Ukrainiens s’installent dans les trains, et seuls les étudiants à majorité africaine, en sont privés à cause de leur couleur de peau et leur ethnicité.

« Désormais, la Pologne accueille les Ukrainiens avec leurs animaux, mais elle refuse toujours les étudiants africains bloqués en Ukraine de traverser sa frontière. Cette décision est raciste et inhumaine. Bizarrement, les médias n’en parlent pas », a tweeté un internaute.

Les femmes de couleur, certaines avec des bébés dans les bras, ne peuvent pas prendre ces mêmes trains en même temps que les Ukrainiens même si elle font parties de ces catégories prioritaires annoncées par les officiers polonais.

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« Nous avons dû pousser les femmes africaines dans les trains, comme ça ils n’avaient plus aucune autre option que de les laisser entrer puisqu’ils ont dit les femmes et les enfants en premier », a écrit un déplacé, ajoutant que lorsqu’il a tenté d’entrer, des forces de police l’ont sorti « seuls les ukrainiens ont le droit d’entrer ».

Dans la nuit de samedi à dimanche, les étudiants africains n’avaient pas eu le droit d’accéder aux hôtels pour passer la nuit et n’avaient reçu ni nourriture ni eau. L’accueil des réfugiés au niveau des passages frontaliers et le traitement qui leur a été réservé n’était décidément pas le même selon qu’on était Ukrainien ou non.

« Regardez comment ils menacent de nous tirer dessus ! Nous sommes actuellement à la frontière Ukraine-Pologne. Leur police et leur armée ont refusé de laisser passer les Africains, ils n’autorisent que les Ukrainiens. Certains ont dormi ici 2 jours sous ce froid torride, tandis que beaucoup sont retournés à Lviv. », a tweeté un étudiant vidéo à l’appui.

Leurs images et vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, des images montrant des bébés, des étudiants d’à peine la vingtaine abandonnés à leur sort dans le froid, à des températures négatives. N’ayant ni le droit de se loger, ni le droit de se déplacer, même les bus ont été réservés uniquement aux Ukrainiens.

Les étudiants marocains ont eux aussi confirmé cette tendance à favoriser les « blancs » lors des interminables files d’attentes au niveau des frontières avec certains pays surtout la Pologne. Les Ukrainiens passaient toujours en premier, bien que toutes ces personnes sont concernées par la guerre au même niveau.

Source : Hespress

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