Ce jeudi 1er février 2024, les citoyens de Kaloum sont massivement sortis dans les rues pour dénoncer la situation actuelle que traverse la population guinéenne en cette période de transition gérée par des militaires depuis le 5 septembre 2021.

Des pancartes en main, ces citoyens, en majorité des femmes, ont envahi les rues de Kaloum, centre administratif du pays. Si certains réclament la reconstruction de leurs maisons détruites par l’explosion du dépôt d’hydrocarbures, d’autres se joignent à ceux-ci pour interpeller le gouvernement sur la hausse du prix des denrées de première nécessité mais également la levée de la restriction de l’internet dans le pays ainsi que la levée immédiate du blocage des médias.

Ces femmes brandissent des pancartes en main où est écrit “On dort dehors”, “libérez l’internet, libérez nos médias”, “Arrêtez les tueries, arrêtez le sale boulot, ça suffit comme ça! La Guinée souffre, Kaloum souffre”, entre autres…peut-on lire sur les pancartes exposées en l’air par des femmes en colère.

Cette manifestation de colère de ces femmes a totalement paralysé les activités dans le centre-ville de Kaloum. Commerce et administration restent fermés.

Les femmes de Coronthie quant à elles, ont dénoncé le “laxisme” de l’État quant à la gestion de la crise qu’elles traversent actuellement suite à l’explosion du dépôt d’hydrocarbures. Elles ont pris d’assaut les rues de Kaloum en barricadant les principales entrées du centre-ville. Sur les artères publiques reliant les différents quartiers de Kaloum, ces femmes règnent en maître absolu empêchant le passage des engins roulants. Elles ont érigé les rues en des lieux de cuisine transportant ainsi leurs ustensiles de cuisine dans ces rues. Elles disent être éprouvées par la souffrance.

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La police est aussitôt intervenue et a dispersé ces femmes à coups de gaz lacrymogènes. Aucune arrestation pour le moment n’a été signalée ni de répression ou de cas de blessés ou de mort. Mais plusieurs manifestants ont été évanouies suite au gaz lacrymogène qu’elles ont inhalé.

Même si la circulation a repris timidement, les activités restent encore à désirer. Actuellement c’est la police qui règne en maître absolu dans les rues.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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