Ouverture ce lundi 13 mai 2019 dans la commune urbaine de Kankan, d’un atelier régional de formation sur la protection juridique et judiciaire contre les violences basées sur le genre.

Organisé par l’ONG LES MEMES DROITS POUR TOUS (MDT), l’atelier a réuni dans la salle de conférence de l’organisation AGIL plusieurs acteurs impliqués dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans la région de la Haute Guinée.

Cette formation qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs sur le terrain  les VBG (Violences basées sur le genre) va durer trois jours. Au total, une quarantaine de participants composés de magistrats, agents communautaires, médecins, gendarmes et policiers, venus des régions administratives de N’Zérékoré, Faranah et Kankan, prennent part en ce moment à ce présent atelier.

Adrien Tossa, coordinateur national  de l’ONG MDT, en est le facilitateur. Selon lui, en dépit des textes de loi, les VBG persistent dans notre pays. D’où l’organisation de cette session de formation.

« Cet atelier est prévu pour trois jours qui réunit des magistrats, des officiers de police judiciaire, de la gendarmerie et de la police nationale, des agents de santé tous ces trois corps venus de trois régions administratives du pays que sont Kankan, Faranah et Nzérékoré. La protection juridique et judiciaire contre les violences basées sur le genre, ce thème est parti du constat suivant lequel la plupart des cas de violence basée sur le genre dans notre pays bénéficie malheureusement d’une impunité.  Peu de cas de viols ne sont portés devant les cours et tribunaux, que des cas de violence conjugale, que des traditionnels néfastes, de mariages précoces et autres alors que les conventions internationales ratifiées par la Guinée proscrivent ces pratiques», a-t-il souligné.

Selon les organisateurs, les attentes au sortir, de cette formation sont nombreuses. C’est d’abord l’information et la sensibilisation des principaux acteurs sur  les enjeux de la lutte contre les VBG, ensuite définir une stratégie commune de lutte entre les acteurs de terrain et ceux de la chaine pénale, dans le but de freiner l’évolution de ces violences et de permettre aussi de remonter  l’information au niveau des différentes institutions concernées.

Aly Touré procureur général près le tribunal de première instance de Kankan, membre de l’équipe de facilitateurs : « Cette présence à ce séminaire dénote de l’importance que vous avez accordée au thème pour tous ces faits ou tous ces facteurs. Nous en sommes vraiment reconnaissants. Le thème qui va être  développé le long de ces jours est un thème extrêmement important. La protection des victimes de violence basée sur le genre est notée en caractère très grand, ce qui dénote l’engagement du législateur guinéen à être en harmonie avec les conventions internationales auquel la Guinée est partie dans la cadre de l’internalisation de ces différentes dispositions des conventions internationales. Il fallait donc reprendre les codes guinéens pour qu’il soit en harmonie avec les engagements pris. »

Mamadi Kaba depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com