Des experts français ont effectué le déplacement pour venir échanger avec les étudiants de l’université de Labé sur l’immigration clandestine qui reste et demeure toujours une équation sans solution. L’amphithéâtre de l’université Hafia a servi de cadre à cette conférence qui a mobilisé toutes les autorités locales et les cadres de l’institut autour des étudiants qui ont massivement répondu à l’appel.
Après les souhaits de bienvenue de docteur Mamadou Dian Gongoré Diallo le recteur de l’université de Labé qui par cette occasion n’a pas manqué de saluer les grands événements qui continuent de se succéder au sein de son institution qui amorce le nouvel an avec une nette amélioration; l’honneur a échu au gouverneur de région Sadou Keita de donner le coup d’envoi de la rencontre.
« Les immigrations clandestines, font partie des immigrations qui préoccupent le gouvernement de la république et par principe, des préoccupations mêmes des parents très conscients de ce que la perte de la vie d’un enfant est une perte énorme. Donc, il est question d’agir afin que les enfants acceptent de rester dans le pays et se mettre au travail parce qu’il y a du travail. C’est vrai qu’il n’y a pas ce qu’on souhaite avoir à l’immédiat mais on peut trouver quelque chose à faire sur place qui sera meilleur que d’aller là où l’avenir est hypothéqué. Parce qu’il ne faut pas croire qu’en allant en Europe on réussit facilement » à laisser entendre Sadou Keita, le gouverneur de Labé.
À son tour, Madame Deniz Karakiz, la conférencière a mis un accent particulier sur le fondement du droit d’asile qui selon elle est très important en France, ensuite elle a évoqué la question des grands principes du droit d’asile qui traite toutes les demandes d’asile et enfin l’accueil en Cada entendez par là centre d’accueil pour demandeur d’asile. Ensuite, Deniz Karakiz a tout au long de son exposé explicité clairement les difficultés que les immigrés rencontrent dans le souci de régulariser leur séjour en Occident.
« Si une demande d’asile est rejetée, ça peut être pour un mois, un an voir deux ans ; très souvent ce dossier va très difficilement passer parce que là il s’agirait de reprendre les démarches et la procédure d’asile à zéro. Ensuite le temps que l’intéressé fera désormais en centre d’accueil sera conditionné parce que les officiers de protection feront des enquêtes sur le pays d’origine du demandeur pour voir si son histoire colle à la réalité. Voilà pourquoi il y a des personnes qui restent dans le centre pendant trois ans. Et là je vous dis c’est très très difficile pour ces personnes-là parce qu’il n’y a pas de projet d’avenir dans cet intervalle » déclare Deniz Karakiz, la conférencière.
Cette rencontre d’échange a fini par une séance de questions réponses entre étudiants et conférenciers.
Bah Djeinabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com