La ville de Labé est  plongée dans une crise d’essence. Par conséquent le litre se négociait le mardi 21 mai 2019 entre 11 et 17 000 GNF sur le marché noir, comme l’a constaté sur place les reporters de votre quotidien électronique lecourrierdeconakry basée à Labé.

Cette situation perdure au su et au vu de toutes les autorités qui assistent impuissamment à la fermeture successive des stations de pompage. La crise en question a commencé il y a de cela quelques jours comme l’explique ici Binta Barry : « Depuis la semaine dernière, plusieurs les stations-service ne travaillent pas. Cela occasionne du coup une affluence indescriptible au niveau des autres stations où les gens s’approvisionnent difficilement

Pour Baldé Mamadou Alpha, cette crise est causée et entretenue par les citoyens qui n’ont plus le sens de la morale : « Vendre un seul litre d’essence à 17 000 GNF au marché noir juste parce que certaines stations ne travaillent pas, c’est trop méchant, ça surtout en ce mois de ramadan. Je pense que les citoyens doivent se ressaisir pour arrêter de faire du mal à leur semblable car ça ne peut continuer ainsi »

 « Actuellement on achète parfois le litre de carburant à 10 000, 11 000, 12 000 auprès des pompistes. Donc, voilà pourquoi nous aussi on revend à 13 000 ou 14 000 GNF pour avoir un peu de bénéfice. C’est vrai que certains d’entre nous vont au-delà en vendant le litre à 17 000 GNF. Ce n’est pas bon », déclare Mamadou Doumbouya, détaillant.

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Gestionnaire d’une station-service de la place, Mamadou Bah tente de situer le problème: « On nous apprend que le bateau n’est toujours pas arrivé à Conakry où nous avons des citernes qui attendent depuis quelques jours alors que là on est en rupture de stock. Voilà pourquoi on a fermé la station».

Comme il fallait s’y attendre, cette crise s’est vite répercutée sur le transport interurbain. «Pratiquement il n’y a pas de taxis en circulation et là où on payait 2 000 GNF, les taxi-motos ont ramené le prix à 4 000 GNF et là où ils allaient à 5 000 GNF c’est désormais à 10 000 GNF. Voilà la situation à ce jour », affirme Maladho Bah.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com 

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