L’Association pour la Formation, l’Insertion et la Réinsertion et le Développement de la Guinée (AFIRDEG-GUINEE) en collaboration avec certains départements ministériels et des structures de la société civile, organisé mardi dernier un colloque de sensibilisation sur l’immigration clandestine. La rencontre a eu lieu au Lycée 02 octobre de Kaloum.
Ce colloque qui a regroupé les élèves dudit lycée dans leur amphithéâtre avait pour thème : « Jeunes et femmes de Guinée, l’immigration choisie vaut mieux que celle subie».
Dans son discours de circonstance, la Présidente de l’ONG AFRIDEG-GUINEE, Gnama Martine Traoré est revenu sur l’objectif de leur démarche : « de nombreux jeunes et femmes africains perdent leurs vies dans la mer méditerranée ou sur le désert en tentant de rejoindre l’occident, ceux qui arrivent vivent difficilement pour manque de papiers. Consciente des dangers qu’ils courent, notre ONG a décidé d’informer et de sensibiliser les élèves et étudiants sur ces dangers. Nous ne les empêchons pas de partir en occident, mais nous voulons qu’ils choisissent leur immigration et non qu’ils la subissent. C’est notre premier colloque et d’autres établissements et universités publics et privés seront choisis pour débattre de ce fléau par des professionnels. Car, l’immigration irrégulière appauvri non seulement les familles mais aussi les endeuille », a-t-elle déploré.
A la question de savoir pourquoi le choix des écoles, la présidente répond en disant que : « Parce que la plus part des gens qui sont confrontés à cette situation aujourd’hui sont des jeunes lycéens et universitaires », a-t-elle justifié.
C’est Monsieur Macki Guissé, acteur de la société civile qui a animé ce colloque, il a évoqué dans son exposé, les raisons de ce phénomène migratoire ainsi que les conséquences qui en découlent souvent. Il aussi défini la migration mixte et expliqué la différence entre migration et immigration.
Devant les élèves, monsieur Guissé leur a dit : «Notre objectif ici, c’est de vous dire de ne pas bouger. Aller n’est pas forcement la solution. On peut avoir tout ce qu’on veut ici dans notre pays, il suffit d’avoir un objectif et être tenace. Il ne faut pas sacrifier votre vie pour un rêve. Faites Attention ! Regardez ce qui se passe, une fois au Maroc, pour quitter le Maroc aller en Espagne, il faut un visa, c’est là où cette migration devient irrégulière » a-t-il entamé.
De poursuivre il dira que : «Les parents donnent l’argent aux passeurs qui vont faire traverser les gens dans les pirogues, leur vie est exposée en haute mer, sans aucun moyen de sauvetage. Et en général, ce sont des pirogues qui n’ont pas de pilote, c’est vous qui êtes commandants de bord. On vous donne une boussole que vous n’avez jamais utilisée dans votre vie pour vous orienter dans la mer. Quand il y a la haute marrée, ce qui ne devait pas arriver arrive. Et finalement, c’est la mort», a-t-il expliqué.
Pour Macki Guissé, à travers cette conférence de sensibilisation et éducation citoyenne, les élèves seront préparés mentalement sur les risques de l’immigration irrégulière et ne pas se laisser entrainer par les réseaux sociaux.
Les pays africains restent parmi les principaux points de départ de populations en quête d’un meilleur avenir.
Monique Curtis pour lecourrierdeconakry.com