Confrontées depuis près de trois mois à un manque criard d’eau courante au niveau des robinets, les femmes du quartier Daka en particulier et celles d’autres quartiers de la commune urbaine de Labé sont descendues ce lundi 02 septembre 2019 dans la rue. Le siège local de la Société des Eaux de Guinée (SEG) a été le point de ralliement de ces femmes qui exprimaient haut et fort leur mécontentement, a constaté sur place lecourrierdeconakry.com.
« On est là aujourd’hui parce que chez nous à Daka on n’a pas eu de l’eau pendant 3 mois. On est complètement fatiguées car on a mainte fois réclamé sans suite. Donc on est là aujourd’hui pour voir clair », fustige Diallo Rabiatou.
De son côté, Fatoumata Binta Barry explique le calvaire avec lequel sa famille s’approvisionne en eau potable en cette période de pénurie : « C’est les eaux de ruissèlement que nous utilisons pour tous nos besoins ou bien aller dans le voisinage auprès de ceux qui disposent de forages pour se procurer de l’eau. Et là aussi tu es obligé de faire la queue pendant de longues heures. Donc ça te prend tout ton temps et tu ne peux pas réviser ou faire autre chose ».
Malgré le manque d’eau, la SEG livrerait des factures à ces foyers, selon Djenabou Diallo : « Malgré le fait que l’eau ne vient pas à la pompe, ils nous délivrent toujours des factures et nos époux s’acquittent sans gain de cause. En plus, parfois ils nous amènent des techniciens non qualifiés. Ils ont même gâté ma pompe. On a des enfants, on doit préparer et faire le linge alors qu’on n’a pas d’eau ».
Après avoir calmé les protestataires, la SEG a promis de se pencher immédiatement sur le problème. Mais aucun responsable n’a accepté de se prêter à nos questions.
Bah Djenabou, Labé pour lecourrierdeconakry.com