Communément appelé « enfants de la rue », ces mineurs qui se retrouvent en masse aux abords du marché central de Labé traversent une salle période et sont exposés à des risques de maladies énormes en cette saison de grandes pluie. Non seulement ils passent la journée à faire des travaux non conformes à leur statut de mineurs mais aussi ils dorment à la belle étoile souvent sur les tables et véranda des magasins du marché a constaté sur place le courrierdeconakry.com.
Les tables, les vérandas et autre cabanes installé au marché Yenguéma de Labé sont entre autre les abris de ces sans domicile fixe qui ne se compte pas dans la commune urbaine de Labé. A la question de savoir s’ils n’ont pas ou allé, Hasmiou Barry a été on ne peut plus claire : « si on avait où passer la nuit on n’allait pas dormir ici car non seulement il fait frais et parfois avec les fortes pluies nos abris restent inondé » a-t-il répondu brièvement dans un ton de méfiance.
À quelques mètres de ce premier, nous avons trouvé un groupe de six mineurs qui se prêtaient à un jeu de hasard communément appelé ‘’CANDA » alors qu’il était déjà minuit passé. Effrayés par notre présence, ils ont automatiquement interrompu le jeu. Pour la circonstance, personne d’entre eux n’a voulu se présenter à notre micro. Par contre, l’un d’enter eux a accepté de répondre à nos interrogations : « ce qu’on gagne dans la journée ne nous suffit pas car ça ne peut pas nourrir deux d’entre nous. Donc on joue pour que le gagnant puisse bien se nourrir. Nous vivons tous ici et parfois des gaillards viennent nous agresser en arrachant tout ce qu’on a » a-t-il laissé entendre.
Au delà des maladies, d’énormes risques planent sur ces enfants soutient Mamadou Ciré Barry formateur dans une ONG (organisation non gouvernementale) locale de défense des droits de l’enfance basé à Labé: « ces enfants d’abord ils sont déjà en risque à partir du moment où on les appels des enfants de rue, ce sont des enfants qui vivent de la rue et qui seront aussi stigmatisé par rapport aux autres membres de la société. Il y a aussi des risques psychologique parce que ces enfants n’auront plus confiance en soi c’est-à-dire psychologiquement en eux. Ces des enfants qui sont toujours marginalisé, qui se voient inférieur aux autres membres de la société » estime-t-il.
Mamadou Dian Mairie Diallo, membre d’une autre ONG internationale de défense des droits des enfants représenté à Labé renchérit en ces termes : « ils risquent beaucoup de chose ; vous savez c’est la saison pluvieuse alors qu’ils passent la nuit dehors avec tous les risques de noyade et de maladies lié à la pluie parce que tenez vous bien c’est des enfants qui dorment sans aucun confort. Pas de couverture, pas de lit, rien c’est sur les tables du marché, les terrasses et autres qu’ils passent la nuit. Y a un grand danger qui les guettent » estime cet autre.
Si rien n’est fait pour venir en aide à ces mineurs, ils risquent d’être une sérieuse menace pour la société poursuit Mamadou Dian Mairie: «chez nous ici à Labé, ces enfants de la rue constituent également un danger pour la société car au niveau du marché ces enfants s’ils ne sont pas de voleurs ils sont des indicateurs. Ils ne reçoivent aucune éducation, aucune formation donc la société est en train de fabriquer des bandits » martèle-t-il.
Ces enfants de la rue continue à accroitre du jour au lendemain dans la ville de Labé sous l’indifférence des autorités à tous les niveaux. Et si on mettait ce mois spécialement dédié aux enfants à profit pour tenter de renverser cette tendance ?
Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com