Pour réglementer les réseaux sociaux en Guinée, l’État a décidé de délivrer des licences qui coûteraient 1 million de francs par an pour les utilisateurs des pages sur les différents réseaux sociaux de toutes catégories confondues. Cette décision des nouvelles autorités fait couler d’encres et des salives au sein de la société. Certains citoyens se posent la question de savoir qui doit payer ces redevances à l’État ? S’agit-il des simples utilisateurs des réseaux sociaux ou des personnes morales qui font de la publicité qui devront s’acquitter de leur devoir exigé par l’Etat ? Le Directeur général de l’Agence Guinéenne de la Publicité (OGP), Mandian Sidibé a répondu à ces questions dans l’émission « Mirador » de FIM FM de ce mardi 19 avril 2022.

Le directeur général de l’OGP a avant tout d’abord expliqué la nature de cet arrêté qui exige certains exploitants des réseaux sociaux le paiement d’une licence.

« L’arrêté dont vous parlez est un arrêté conjoint. C’est-à -dire que l’OGP a deux tutelles. Une tutelle technique qui est le ministère de la Communication et de l’information et une tutelle financière qui est le ministère des finances. Donc, ce sont les deux ministres qui signent chaque deux ans un arrêté fixant les tarifs des supports publicitaires en Guinée. Ce n’est même pas moi. C’est plus fort que moi. Moi je ne suis qu’un simple directeur, un exécutant. Je n’ai pas le kilo de signer un arrêté. Donc ce sont les deux ministres qui signent. Avant l’arrêté était valable pour deux ans. Donc l’arrêté qui a été signé en 2019 a expiré le 31 décembre 2021. Moi, j’ai été nommé 15 jours auparavant. Il était question de revoir les prix. Au moment où je vous parle, on n’avait pas encaissé 1 seule centime sur les redevances de l’exercice 2022, parce qu’on avait pas cet arrêté. Ce qui fait qu’actuellement même on a du mal à fonctionner. On doit à des prestataires qui ont presté ici, on n’arrive pas à nous en sortir. Donc cet arrêté est venu comme un ouf de soulagement pour nous, parce que ça nous permet maintenant d’exercer et facturer les gens. » A expliqué le directeur général de l’OGP.

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Poursuivant, il ajoute que : « Les millions concernés, je vais vous expliquer clairement, on n’a jamais dit qu’une personne physique ayant une page Facebook ou bien WhatsApp, Instagram ou bien imo va nous payer 1 millions par mois ou bien par an, c’est loin de là. C’est le prix de la licence. Il s’agit du prix de la licence qui ne s’adresse qu’aux personnes morales. Une personne morale ça veut dire tout simplement une entreprise, une société. Ça ne veut pas dire que les Facebookeurs qui ont des pages, ce n’est pas ça. Mais il faut faire attention aussi. Il y en a aussi qui créent des pages Facebook pour arnaquer les consommateurs en disant qu’ils ont cette page là pour faire de la publicité. La publicité est régie par l’OGP. Il faudrait que vous soyez enregistrée pour éviter que les consommateurs soient inondés de produits inappropriés à la consommation. Donc nous avons le droit de protéger les consommateurs. C’est notre rôle la régulation, c’est notre rôle premier…notre rôle premier est de protéger les consommateurs en régulant ».

En outre, il précise tout de même que « Les pages fictives qui se créent pour arnaquer les consommateurs, il faudrait que nous veillons à tout cela. Histoire d’exiger le respect de l’éthique et de la déontologie de l’exercice de la publicité en Guinée. Donc, dès lors que quelqu’un crée une page Facebook sur WhatsApp pour faire de la publicité, il faudra qu’il soit enregistré chez nous. De ce point de vue là, il a le devoir de s’approprier une licence. Et c’est le prix de cette licence là qu’il s’agit. Un million par réseau social, ça veut dire quoi, Facebook est un réseau social, Instagram est un réseau social, WhatsApp est un réseau social, Imo est un réseau social, Twitter est un réseau social, quand on dit 1 million par réseau social, ça ne veut pas dire 1 million par personne. Ça veut dire par réseau social. Si une société utilise tous ces supports là pour vendre ses produits, là elle va payer des redevances à l’Etat. » a expliqué le directeur général de l’agence guinéenne de publicité.

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Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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