Makalé Camara, Ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’étranger 

« La fête internationale des femmes est une occasion de discuter des thématiques abordant l’autonomisation, la mise en position du pouvoir, la reconnaissance du travail de la femme. C’est aussi l’occasion de valoriser le dividende démographique que constitue les femmes. Cette fête est un grand jour. Un jour de réjouissance d’abord mais en plus, un jour pour faire le bilan de ce qu’a été la femme d’hier et ce qu’elle est devenue aujourd’hui et construire des alliances parce que nul ne peut évoluer tout seul. Nous faisons partie d’une société bien que nous constituons plus que la moitié de cette population. Il faut également reconnaitre le pouvoir de la femme au travail. Elle est respectable, honnête et meilleure gestionnaire. Il faut aussi faire des alliances avec la société civile pour promouvoir l’intérêt de la femme. Aux décideurs, de reconnaitre la place des femmes pour l’épanouissement et le développement de la nation. Laissez les femmes derrière, c’est une très grande injustice ».

Hadja Nantou Chérif, Député à l’Assemblée Nationale 

nantou« C’est un sentiment de joie partagé par toutes les femmes du monde entier. Nous avons fêté dans la gaieté cette journée internationale de la femme. Nous sommes très heureuses. Les femmes ont répondu très nombreuses à cette célébration. Le président aussi a dit ce qu’il réservait pour les femmes concernant leur autonomisation et je crois qu’il y a un pas déjà fait et nous devons nous battre pour que cela continue ».

Mme Asmaou Bah Doukouré, présidente du réseau africain des travailleurs domestiques 

« Le 08 mars signifie une grande date pour toutes les femmes du monde. C’est une fête internationale. Elle représente un symbole pour nous car c’est aujourd’hui que nous pouvons exprimer nos douleurs, nos joies et nos souhaits. Le thème de cette année c’est l’autonomisation des femmes dans un monde en évolution 50.50 d’ici 2030. Donc si on parle d’égalité de sexe, c’est maintenant que toutes les femmes vont se souder pour lutter afin d’avoir cette égalité. Avec les hommes, nous n’attendrons plus qu’on nous donne, il faut qu’on arrache. Il faut que les femmes se donnent la main pour avoir cette parité que nous recherchons il y a longtemps. En ce qui concerne le respect des domestiques, depuis la ratification de la convention 189 en Guinée, le cas des travailleurs domestiques a changé, car il y en a maintenant qui commence à émettre des contrats de travail pour les travailleurs domestiques, leur travail est reconnu dans notre pays. Et depuis, la Guinée est devenue un model »

Mme Keita Aicha Condé, enseignante à la DCE de Matoto 

« La date du 08 mars est un honneur pour les femmes de la Guinée et du monde entier. Et surtout le thème choisi cette année émancipe la femme, si tu n’es pas informé ça t’informe, ça te donne le courage de travailler comme les hommes.  Le message que je lance aux autres femmes c’est de prendre le courage, travaillé, persévérer, montré aux hommes que nous sommes égaux, qu’ils ne sont pas supérieurs à nous. Regarder  ces expositions d’articles faits par les femmes, on dit toujours l’égalité entre l’homme et la femme, mais en Guinée c’est encore verbal. Nous devons prendre le courage, braver ces hommes, travailler comme eux pour que nous soyons comme eux. Un jour la Guinée sera dirigé par une femme ».

Hadja Kadiatou Sow, enseignante syndicaliste 

« Je demande aux femmes de redoubler d’effort parce que jusqu’aujourd’hui, il nous manque des choses. Je suis contente de les voir joyeuse, mais il y a beaucoup à faire, la route est très longue. Les femmes n’ont qu’à faire marche arrière et se revoir. Il faut qu’il y ait la volonté des femmes et la volonté politique parce qu’il faut qu’elles soient aidé car jusqu’à présent la femme guinéenne n’arrive pas à se prendre en charge ».

Commandant Suzanne en service à la Marine national, détaché au compte de sport militaire et paramilitaire 

« Il n’y a rien à dire, car vous-même vous voyez l’engouement. Nous sommes très contentes. La célébration de cette journée a commencé il y a longtemps, pendant que nous, nous n’étions pas né. J’ai espoir qu’un jour il y aura égalité des sexes, puisque déjà chez nous, dans l’armé, les femmes font tout ce que les hommes font »

 Dr Fatou Sikhé, Directrice du CHU Donka 

fatou« J’ai des sentiments de bonheur, de fierté et de succès de voir aujourd’hui toutes les femmes, de toutes catégories socioprofessionnelles, qu’elles soient de l’administration, du secteur informel et des partis politiques, se mobilisées autour d’un même idéal qu’est l’autonomisation des femmes. Nous pouvons en être fières et j’en profite pour souhaiter bonne fête à toutes mes sœurs de Guinée et d’Afrique ».

Maimouna Yombouno, présidente de l’ONG Solidarité Féminine 

« Aujourd’hui est une joie immense, comme certains sont déjà passé, ce n’est pas un jour pour que les femmes dansent ou chantent. Mais il s’agit de faire le constat, le bilan et les diagnostics des projets qui ont été lancé l’année dernière et lancer d’autres pour l’année à venir. C’est ça le 08 mars et nous voulons vraiment lancer un appel au ministère de l’action sociale afin de nous trouver un cadre plus ou moins approprié ».

Propos recueillis par Nantènin Traoré