Depuis quelques jours, les guinéens ont du mal à s’approvisionner en carburant. La crise des produits pétroliers se fait sentir dans les rues de Conakry à travers des embouteillages créés par endroits – dû à des longues files d’attentes des citoyens devant certaines Stations-services.
La plupart des Stations-service de la capitale ne ravitaillent plus les consommateurs par manque d’approvisionnement des produits pétroliers. Celles qui y ravitaillent sont inondées de monde. Pour avoir ce diamant noir comme le disent certains, il faut un véritable effort. On assiste même à des cas de disputes voir même des bagarres entre les citoyens qui sont à la quête du carburant.
A l’instar des autres parties de la capitale, à Hamdallaye situé dans la commune de Ratoma, on aperçoit des détenteurs des engins roulants et des véhicules alignés sur une longue file d’attente. Cela entraîne d’ailleurs de l’embouteillage de ce côté bloquant ainsi la circulation.
Certains viennent avec des bidons de 5, 10, ou de 20 litres pour s’approvisionner laissant leur véhicule à distance. Puisqu’ils estiment que la longue file d’attente des véhicules les empêche d’arriver chez le pompiste.
D’autres par contre profitent de cette crise pour se remplir les poches. Ils achètent le carburant à la pompe pour le revendre à un prix exorbitant au marché noir.
Dans les rues de Conakry, la crise se fait sentir aussi par la rareté des véhicules dans la circulation. Les rues sont désertes.
Les citoyens ont du mal à effectuer le déplacement. Les rares véhicules de transport et de moto taxi qui circulent, les conducteurs fixent le prix du transport en fonction de leurs humeurs. Dans cette situation, ce sont les pauvres citoyens qui payent les frais.
Par ailleurs, les autorités guinéennes assurent avoir pris toutes les dispositions pour mettre fin le plutôt que possible à cette crise. Mais les citoyens vont encore devoir se patienter pendant les 48 heures qui suivent.
Le directeur national de la SONAP (Société Nationale du Pétrole) Amadou Doumbouya répondant aux questions des journalistes chroniqueurs de la radio FIM FM de ce mercredi 22 juin dans l’émission Mirador a donné plus d’éclaircissement.
Il avance ses arguments tout énumérant les raisons de cette crise. « Ce que j’aimerais que vous sachiez que les situations sont différentes. C’est la première fois que l’État importe le carburant. Malgré que la loi est passée le 28 janvier 2021, mais c’est la première fois que cela arrive à être opérationnalisé. Et si vous voyez que ça fait d’une année que cela n’a pas pu être fait alors que la loi a été votée à l’assemblée. Cela veut dire que y a tout un moyen logistique et financier, il fallait pour faire ça. Et c’est ce que nous avons fait actuellement. » a-t-il expliqué avant de rassurer que le carburant serait bientôt disponible à la pompe. « Je peux dire que d’ici 48 heures tout sera à la normale. Nous sommes en train de travailler à la logistique pour que les premiers Camions puissent sortir à partir de demain matin « a-t-il rassuré.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com