La COFEL en partenariat avec le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME), a procédé, le vendredi 10 mai 2019, à la validation du rapport de la cartographie de l’implication des acteurs de la société civile dans l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des politiques sanitaires publiques en Guinée, et de la mise en place de la plateforme DeS-Ici. Cette rencontre s’est tenue dans un réceptif hôtelier à Conakry et a mobilisé 40 acteurs de la société civile et de l’Administration publique, a assisté lecourrierdeconakry.com

La vice-présidente de la COFEL, Fatoumata Binta Sow, après avoir souhaité la bienvenue aux participants au nom du conseil d’administration de sa structure, a indiqué que « cette étude a été menée dans le cadre du projet ‘’Renforcement de l’implication de la société civile dans le suivi et la gouvernance des politiques de renforcement des systèmes de santé au Burkina Fasso, en Guinée et au Niger’’ que la COFEL met en œuvre en partenariat avec le RAME, porteur du projet au niveau sous-régional. »

« L’objectif du projet est de contribuer à l’amélioration des performances de systèmes de santé par un renforcement de l’efficacité des contributions des acteurs de la société civile et dans le secteur de la santé», dit-elle.

Elle poursuit pour rappeler que 《depuis 2002, la Guinée bénéficie du financement du Fonds Mondial pour la lutte contre le paludisme, le VIH, la tuberculose et le renforcement du système de la santé…》

《Cependant, en dépit des efforts fournis par l’Etat et ses partenaires, le secteur de la santé reste l’un de ce qui bouge le moins. Cette situation est très souvent due à l’inadaptation des politiques publiques en matière de santé avec les réalités du terrain, mais également à la défaillance des approches de la mise en œuvre de celles-ci », a dit la vice-présidente avant d’ajouter que 《la contribution de la société civile  dans la mise en œuvre des programmes de santé est très remarquable sur le terrain. Donc la nécessité que les organisations de la société civile s’investissent plus dans le suivi des politiques publiques en général et celle de la santé en particulier n’est plus à démonter.》 Car pour elle, c’est ce qui justifie leur démarche à savoir faire une cartographie de l’implication des acteurs de la société civile dans l’élaboration des politiques publique de santé. 》

Sélectionné pour vous :  Handball féminin : la Guinée surclasse la RDC et se qualifie pour la Coupe du Monde Cadettes 2024

Fatoumata Binta Sow a indiqué que ce rapport permettra à tous les acteurs de connaitre les opportunités qui s’offrent à la société civile guinéenne pour le suivi des politiques mais aussi les défis quelle doit surmonter pour jouer son rôle de veille pour le bien-être de nos chères populations.

Elle a terminé par remercier le RAME pour son engagement et sa disponibilité constante à œuvrer pour que l’accès aux soins de santé de qualité soit une réalité en Afrique de l’Ouest.

Quant au directeur du RAME, Simon Kaboré, il a souhaité que « ce processus soit assez rassembleur au niveau de la société civile mais aussi assez collaboratif au niveau des autorités sanitaires pour qu’ensemble nous arrivions à relever les défis en matière de santé. Il a ensuite invité les participants à enrichir la cartographie présentée, même après cet atelier, pour permettre d’avoir un document de référence en matière d’implication de la société civile dans l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques. »

Après la validation du rapport de la cartographie, les participants ont procédé à la mise en de la plateforme « DeS-Ici qui a été exclusivement dédiée aux organisations de la société civile. Ce qui a permis d’élire Hadja Fatoumata Binta Bah, la présidente du COPIL comme la coordinatrice de ladite plateforme.

« On s’attend à une société civile plus dynamique, plus forte qui travaille en synergie pour vraiment faire le suivi stratégique des politiques, leur mise en œuvre mais aussi le suivi budgétaire des interventions. Il y a beaucoup de partenaires qui financent le domaine de la santé mais ce que le gouvernement accorde à la santé c’est très faible. Ce qui est financé n’est pas suivi par la société civile. Donc on ne sait pas quelle est la réponse de ces interventions. C’est à cela vraiment qu’on veut palier pour que nous soyons une société civile très forte, dynamique qui n’est pas là pour contre-carrer les interventions du gouvernement mais pour complété. Nous voulons être des acteurs de complémentarité. Mais comme nous sommes les porte-paroles du bas peuple, nous voulons qu’il y ait une redevabilité, comprendre où vont les ressources, comment c’est géré et voir même comment faire la promotion des droits du bas peuple», a-t-elle précisé.

Sélectionné pour vous :  Déforestation : Le Colonel Layaly plaide pour la préservation des espèces dans les forêts urbaines et périurbaines

Boubacar Sylla, président de la plateforme des organisations de la société civile pour le soutien à la santé et à la vaccination, et participant à cet atelier, a invité le gouvernement à considérer la société civile comme un partenaire et non un concurrent : « La leçon tirée après cette présentation de la cartographie des acteurs de santé, c’est de travailler ensemble mais voir aussi comment le contrôle citoyen sur l’action publique en matière de santé peut être effectif dans notre pays. Pour cela nous avons mis en place une coordination en place aujourd’hui. Le gouvernement doit voir la société civile comme un partenaire et non comme un concurrent.》

Haw Daff

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook