L’Association des Femmes Journalistes de Guinée (AFJ-Guinée), a à l’occasion de l’ouverture d’un atelier de formation des journalistes ce lundi 13 mai 2019, fait un constat alarmant sur l’accès des femmes aux soins de santé. C’est pour relever ces défis qu’elle a organisé une formation pendant 5 jours (du 13 au 17 mai), à la Maison de la Presse sise à Kipé, dans la Commune de Ratoma en partenariat avec Search For Common Ground financé par l’USAID à travers FHI360. Cette formation sera axée sur la vulgarisation des résultats de l’étude portant sur le niveau d’accès des femmes aux soins de santé et du journalisme sensible aux conflits. Une étude qui a été réalisée par une équipe de 28 enquêteurs dont l’enquête a ciblé les femmes des villes de Conakry, Kindia et Boké.

Selon les responsables de cette association, les résultats ont démontré entre autres, la faible fréquentation des structures de santé par les femmes et leur méconnaissance de la gratuité de certaines prestations de santé comme la césarienne et le traitement du VIH/SIDA ». Et que l’objectif de cette étude est d’améliorer le niveau d’accès des femmes aux soins de santé dans tout le pays.

La trésorière du Conseil d’Administration de l’association des femmes journalistes de Guinée, Sidigbè Condé est revenu sur l’aperçu de cette enquête : « 59% des femmes interviewées à Conakry, Kindia et Boké disent qu’aucun soin n’est gratuit dans les services sanitaires ; 93% des femmes interrogées non aucune connaissance des vaccins qu’une femme doit prendre avant et après la grossesse ; 70% des femmes interrogées disent que le manque d’argent constitue l’une des raisons pour lesquelles elles ne se rendent pas à l’hôpital quand il y’a nécessité », a-t-elle dit.

Sélectionné pour vous :  Dernière minute: La marche des forces sociales de Guinée interdit par le Gouvernorat de Conakry

Cette étude de l’Association des Femmes Journalistes de Guinée (AFJ/Guinée) prouve qu’il y’a de nombreux défis à relever en matière d’accès des femmes aux soins de santé. C’est pourquoi, la Directrice pays de FHI360, LAURENCE UWERA partenaire technique et financier de ce projet, a souhaité à ce que les participants appréhendent les résultats de l’enquête : « ce projet vient appuyer le gouvernement guinéen dans son important chantier de reformes engagé après le passage de la maladie à virus Ebola. Nous espérons que les participants vont relayer ces informations en faisant les plaidoyers pour que ces femmes aient plus d’informations et plus d’accès aux services de santé », a-t-elle plaidé.

C’est la conseillère technique du Ministre de l’Information et de la Communication, Mame Fatoumata Diallo qui a ouvert les travaux de cet atelier. Elle a saisi l’occasion pour exprimer la disponibilité de son département à accompagner les journalistes : « J’ose espérer que cet atelier permettra d’avoir des journalistes outiller pouvant apporter des alternatives de solutions aux défis de l’amélioration de l’accès des femmes aux soins de santé dans le cadre de la circulation de l’information ».

Pendant 5 jours donc, les journalistes vont échanger et partager leurs expériences sur la vulgarisation des résultats de l’étude portant sur le niveau d’accès des femmes aux soins de santé et le journalisme sensible aux conflits.

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com

 

Sélectionné pour vous :  Interview : A bâton rompu avec la web-féministe, Aminata Pilimili Diallo

 

 

 

 

 

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook