La réalisation du barrage hydroélectrique de Souapiti est un grand soulagement pour les Guinéens qui pourrait améliorer la desserte en courant électrique. Mais à côté, les populations se trouvant dans la zone du projet vivent l’enfer. L’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS) a animé ce 22 juillet 2019 une conférence de presse à Conakry pour dénoncer leur calvaire.

 «Nous dénonçons d’abord la mauvaise communication que le projet a donnée à l’encontre des populations. Deuxièmement nous dénonçons la qualité des maisons construites et le déplacement des populations par la force. Nous avons aussi constaté à l’occasion de notre déplacement que certaines familles ont été recasées dans une maison de trois pièces où le papa et sa belle-fille se rencontrent au salon le matin. Il y a aussi d’autres villages qui doivent recevoir certains déplacés et qui ne savent pas comment faire. Certains villageois sont recasés à des endroits où même pour trouver de l’eau à boire il faut faire des kilomètres », a expliqué Me Oumar Aissata Camara, porte-parole de l’UDSS, avant de faire savoir que pour la seule localité de Tayirè, ce sont 460 bâtiments qui avaient été recensés par le projet, mais seulement 260 ont été construits.

« Ils ont fait signer à nos parents comme quoi, ils vont leur donner le paradis terrestre et jusque-là rien n’est fait. On a écrit à plusieurs reprises pour un rendez-vous afin de pouvoir échanger,  mais aucune réponse», a-t-il ajouté.

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Un délai a été donné aux riverains de Souapiti de quitter la zone. Mais, selon Amadou Bah, Secrétaire général de l’UDSS et ressortissant de Konkouré, fait savoir qu’ils ne vont pas sacrifier leur vie : « Nous ne sommes pas d’accord que vous nous sacrifiez puisque les localités qui sont concernées par cette construction sont avant tout des Guinéens. Ils ont habité là depuis des siècles. On ne peut pas nous chasser de chez nous comme des oiseaux. Nous ne sommes pas d’accord. En 2014, le projet Souapiti est venu dans cette localité pour les études de faisabilité et c’est en 2017 qu’ils sont arrivés pour le recensement des biens et des habitants. Les maisons doivent être construites par le projet. Il n’y a pas d’indemnisation, selon leurs explications. Les biens ou les arbres fruitiers sont à rembourser et ils nous ont donné des documents où nous avons signé que ces arbres fruitiers seront remboursés. Le projet, après les études, a promis de tenir compte de notre mode de vie. Nous n’avons pas oublié. Ils nous avaient dit que là où nous serrons réinstallés nous serons libres comme vous étions avant. Ils ont dit qu’ils vont améliorer nos conditions de vie. Ce sont les engagements du projet à l’endroit des populations. Au jour d’aujourd’hui nous sommes inquiets de notre situation. Nos parents sont en train de pleurer parce qu’on est en train de nous chasser sans rien faire pour nous

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Thérèse DIALLO pour lecourrierdeconakry.com

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