Le président américain a annoncé vendredi mettre fin à la relation entre son pays et l’Organisation mondiale de la santé. Donald Trump s’exprimait depuis la Maison Blanche à l’occasion d’une conférence de presse dédiée à la situation à Hong Kong.
Une nouvelle rupture est consommée pour Donald Trump. Après un bras de fer amorcé avec les réseaux sociaux, le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 29 mai mettre fin à la relation entre son pays et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une de ses cibles privilégiées depuis le début de la pandémie de coronavirus. Le président américain s’exprimait depuis la Maison Blanche à l’occasion d’une allocution sur la situation à Hong Kong.
Donald Trump accuse notamment l’OMS d’être trop indulgente avec Pékin dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. « La Chine a un contrôle total sur l’Organisation mondiale de la santé, même si elle ne paie que 40 millions de dollars par an, par rapport à ce que les États-Unis ont payé, qui représente environ 450 millions de dollars par an. Nous avons détaillé les réformes qu’elle doit faire et nous sommes engagés directement avec eux, mais ils ont refusé d’agir », a-t-il estimé.
« Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent », a déclaré le président des États-Unis.
Lors de sa conférence de presse, Donald Trump a également accusé la Chine d’avoir trahi ses engagements sur l’autonomie de Hong Kong. « C’est une tragédie pour le peuple de Hong Kong, pour la Chine, et pour le monde entier », a-t-il déclaré.
Les États-Unis dénoncent depuis plusieurs jours la loi controversée sur la sécurité nationale que Pékin veut imposer à Hong Kong. Ils estiment qu’il s’agit d’une manière déguisée de museler l’opposition hongkongaise et de rogner les libertés, ce que dément fermement la Chine.
Fin du traitement spécial pour Hong Kong
Donald Trump a par ailleurs annoncé que le processus de suppression des exemptions commerciales dont bénéficiait Hong Kong allait débuter. « Hong Kong n’est plus suffisamment autonome pour justifier le traitement spécial que nous réservions au territoire depuis la rétrocession », a poursuivi le président américain.
Par conséquent, « je demande à mon administration de lancer le processus de fin des exemptions qui permettaient à Hong Kong d’avoir un traitement différent et spécial. Cela affectera la totalité des accords (avec Hong Kong), de notre traité d’extradition au contrôle des exportations des technologies à double usage et plus, avec peu d’exceptions », a-t-il précisé.
Ce traitement commercial spécial accordé par les États-Unis, qui permet au territoire de bénéficier notamment de droits de douane avantageux, a permis à Hong Kong de devenir un pôle financier mondial.
Affichant sa volonté de mieux sécuriser « la recherche universitaire vitale pour le pays », le président a enfin annoncé la suspension de l’entrée de « certains ressortissants de la Chine que nous avons identifiés comme potentiels risques à la sécurité ».
Il est cependant resté évasif sur la portée exacte de cette décision et sur le nombre d’étudiants qui pourraient être concernés.